HIDALGO, NI RESPONSABLE, NI COUPABLE
Rappelez
vous la remarque de Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET à l’adresse d’Anne HIDALGO au
début de la campagne municipale. Elle rappelait que cette dernière avait été
condamnée dans le procès de l’APUR.
La
réaction de cette dernière fut vive et les élus socialistes sont vite montés au
front pour défendre leur égérie en menaçant d’attaquer NKM en justice.
En
dehors de toute passion, qu’en était-t-il réellement ?
L’histoire
est éloquente et en dit long sur la capacité de l’équipe socialiste en charge
de la municipalité pour manipuler l’opinion.
On se souvient en son temps de l’affaire du
sang contaminé et du tristement célèbre « responsable mais pas
coupable » de Georgina DUFOIX, ministre de la santé du gouvernement
Fabius.
Et
bien Anne HIDALGO a inventé un nouveau concept : « ni responsable, ni
coupable » !
Sa
qualité de Présidente de l’APUR n’engage pas, selon elle, sa
responsabilité. C’est effectivement cent
fois mieux que Georgina DUFOIX et comme
disait Alphonse ALLAIS : «Quand les
bornes sont dépassées, il n’y a plus de limite» !
De
quoi s’agit-il en fait ? Tout cela ressemble à de petits arrangements entre
amis socialistes suite à une affaire bien embarrassante.
Une
malheureuse employée de l’APUR se suicide et laisse une lettre révélant de
graves difficultés au travail. L’Inspection du travail (corps de fonctionnaires
dont Anne HIDALGO est actuellement retraitée) mène alors l’enquête et dépose
deux plaintes au Tribunal de police, l’une portant sur du travail dissimulé et l’autre
sur le non paiement de nombreuses heures supplémentaires.
Jérôme
DUBUS, Conseiller de Paris et membre du Conseil d’administration déclarait à
l’époque : «Anne HIDALGO qui préside
l’APUR n’a pas du tout pris la mesure du problème pour une ancienne inspectrice
du travail, les bras m’en tombent».
Et
oui, Anne HIDALGO, ancienne inspectrice du travail, spécialisée dans la cause
qui nous intéresse et haute autorité de l’APUR, informée et consciente du
problème posé, on ne pourrait l’être
moins, ne s’estime pas responsable.
Pourtant,
la Ville de Paris embarrassée, redoutait une condamnation et avait provisionné
300.000 euros pour payer les amendes. L’estimation était correcte puisque la
condamnation fut de 220.000 euros.
Outre
cette condamnation et celle de son directeur général à une amende de 42.000
euros, Anne HIDALGO aurait été condamnée, elle-aussi, mais aurait fait l’objet
d’une dispense de peine.
C’est
ce que Nathalie Kosciusko-Morizet a justement
rappelé au Journal du Dimanche dans des propos tenus en off aux journalistes.
HIDALGO
drapée dans son honneur a alors menacé de porter plainte au motif qu’elle avait
été dispensée de peine. Effet d’annonce surement puisqu’on attend toujours le
dépôt de plainte !
Il m ‘a pourtant paru utile de rappeler le
principe de la dispense prévu à l’article 132-59 de notre code pénal.
Une
dispense peut être accordée lorsqu’il
apparaît que «le reclassement du coupable
est acquis, que le dommage causé est réparé et que le trouble résultant de
l’infraction a cessé». La juridiction peut aussi décider que la décision ne
sera pas mentionnée au casier judiciaire.
Une
telle décision n’annule pas les faits et encore moins la culpabilité. C’est ce
qui la distingue de l’amnistie qui annule la condamnation prononcée en
considérant les faits sanctionnés comme non répréhensibles. Le droit pénal a
ses subtilités qu’il conviendrait de rappeler à Madame HIDALGO.
En
l’occurrence, on ne prête qu’aux riches, l’article 132-59 a permis de
considérer que le préjudice avait été réparé avec le paiement des heures
supplémentaires et que Madame HIDALGO pouvait faire à sa demande l’objet d’une
dispense de peine.
On
reste toutefois dubitatif lorsqu’on parle de réparation du dommage causé et de
fin du trouble lorsque l’affaire a été initiée par le suicide d’une salariée.
Sa mort n’était sans doute pas liée à la cause?
Revenons
toutefois sur la situation de celui qui n’a pas pu bénéficier d’une telle
dispense et qui a fait appel de sa condamnation, le Directeur général de
l’APUR. Il se serait sans doute bien passé de cette mauvaise publicité.
En
effet, Monsieur Francis ROL-TANGUY, ingénieur des Ponts et Chaussées a pour le
coup été reconnu par la Ville de Paris comme «responsable et coupable» !
Il a dû démissionner de son poste le 29 novembre 2012, et se sacrifier sans
doute pour éviter de faire de l’ombre à Anne HIDALGO.
Un
sacrifice bien commode pour Monsieur ROL-TANGUY puisqu’il a été nommé 2 mois
plus tard, soit le 19 février 2013, Délégué interministériel à la fermeture de la
Centrale nucléaire de Fessenheim. La Ville de Paris et le Gouvernement Ayrault
auraient-ils partie liée ? Quelle récompense et quel mérite !
Cela
ne prêterait pas à rire s’il n’avait pas été condamné et s’il était un
véritable expert du nucléaire.
C’est
en fait un expert du transport et non du nucléaire, c’est d’ailleurs ce que lui
reprochent les écologistes qui se sont émus de ce cadeau et ont dû avaler cette
couleuvre socialiste.
Toute
cette affaire nous fait donc penser à une tentative de camouflage des
infractions commises pour sauver le soldat HIDALGO dans sa campagne pour la
mairie de Paris.
C’est
un retour de boomerang pour Anne la vertueuse, donneuse de leçons mais c’est
aussi une situation malheureuse pour celle qui prétend assumer la charge de
premier magistrat de Paris en toute transparence et équité devant tous les
parisiens.
Après
le célèbre «responsable mais pas coupable»,
elle a inventé le «ni responsable, ni
coupable», un comportement tout à fait exemplaire pour celle qui veut
diriger Paris et son vaisseau amiral.
Les Parisiens n’en doutons pas
apprécieront car en définitive, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET avait bien raison !
Jeanne
K.
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