jeudi 3 avril 2014

ELECTION DU 12e ARRONDISSEMENT : MALHONNETETE OU INCOMPETENCE, SELON L'ANALYSE DE BENOIT PERNIN ?


Benoît PERNIN, candidat dissident de l'UDI au premier tour des élections municipales dans le 12e arrondissement et ardent  partisan de l’union … à deux heures de l’heure limite de dépôt des listes à la préfecture, a cru bon de sortir en premier du bois en publiant sur son blog un pensum donnant des leçons à Valérie Montandon, candidate de Nathalie Kosciusko-Morizet.



On aurait pu mettre cela sur le compte de la précipitation mais lorsque l’on prétend devenir maire et donner des leçons, encore faut-il savoir compter et maîtriser son sujet.  Cela éviterait tout effet boomerang en étant taxé de ce que l’on prétend critiquer.

Benoit Pernin nous dit que : 

1 - « in fine, le résultat de cet échec est là. La gauche l’emporte dans le 12e avec 53 % des suffrages… Cependant plus de 3000 voix nous séparent encore de la coalition de gauche ».

Une petite leçon d’arithmétique s’impose : si l’écart entre la gauche et la droite dans le nombre de suffrages exprimés est bien d’environ 3.000 voix, le nombre de voix nécessaires pour gagner était en réalité de 1.582 voix, soit la moitié des voix exprimées au-delà des 50 %!

En effet, 51.992 voix ont été comptabilisées, hors blancs et nuls. La majorité  absolue s’établissait donc à ce nombre divisé par deux plus une voix soit : 25.997 voix.

Comme Valérie Montandon a totalisé   24.415 voix, il lui manquait donc 1.582  voix pour gagner cette élection soit 3 % du total des voix exprimées (et non 6 %) ou encore,  à titre de comparaison un peu moins que le total des votes blancs ou nuls  qui s’établissait à 1.899 voix.

Valérie Montandon n’a donc pas démérité !

2 - « Bien évidemment, en raison de la « vague bleue » et de la contestation du gouvernement, la droite et le centre réalise (sic) un score supérieur à 2008 ».

Effectivement, la liste de Valérie Montandon totalise 47 % des suffrages mais il est toutefois utile de rappeler que la liste de Jean Marie Cavada avait  réalisé en 2008 : 35 % des suffrages, soit 17 points de moins !

Avec un tel score, le nombre des élus de droite passe de 5 à 7, soit deux élus de gauche en moins.

Ce résultat est donc nettement meilleur que le précédent et la "vague bleue", que l'on a pas vraiment constatée à Paris, ne peut en aucun cas expliquer ce score. Le travail effectué par Valérie Montandon et son équipe a donc été déterminant !

3- Troisième et dernier point :« Nous étions parvenus à un accord et nos 2 listes fusionnaient. Malheureusement, un imbroglio administratif, mais aussi, un amateurisme assez incroyable, firent échouer cette fusion… Si cet événement est volontaire, c’est malhonnête, s’il ne l’est pas c’est de l’incompétence (sic) ».

Voici donc des accusations surprenantes. En fait, Valérie Montandon avait proposé à Benoît Pernin d’intégrer sa liste mais celui-ci avait refusé. C’est pourquoi, la liste du premier tour avait été déposé en préfecture le lundi 24 mars. 

Ce n’est que le 25 mars à 16 heures que Benoît Pernin avait finalement accepté de « fusionner », soit 2 heures avant la clôture officielle des listes. S’il y a un « imbroglio administratif », c’est bien dans cet accord tardif qu’il faut le rechercher car deux heures n’ont pas suffi pour obtenir la signature de tous les colistiers. En désespoir de cause, la liste a été déposée 45 minutes après l’heure limite de dépôt. 

La procédure n'a donc pas été respectée et le préfet a eu raison de  refuser ce dépôt. Comment vouloir prétendre gérer une mairie en espérant que le préfet commette une telle  irrégularité  ? 

Les faits sont là, « malhonnêteté"  ou "incompétence », il y a sans doute un peu des deux et si on devait rappeler un vieux principe juridique à Benoît Pernin, ce serait « nemo creditur propriam turpitudidem allegans » ou : « celui qui allègue pour excuse sa propre turpitude, ne peut-être cru » !

Enfin, parler de cet incident comme d'un "événement", c'est sans doute faire grand cas de sa personne.

Bravo Monsieur Pernin !