mardi 26 août 2014

VALLS ENTRE DANS L'ARENE QUAND MONTEBOURG OUVRE LA CORRIDA

Photo Ministère de l'intérieur


On s’attendait à une reprise politique difficile au mois de septembre, on croyait que les couacs étaient terminés avec l’arrivée d’Emanuel VALLS à Matignon mais la réalité semble bien pire, proche de la catastrophe.



HOLLANDE et VALLS avaient pourtant  préparé le terrain et les esprits durant ce mois d’août en annonçant une croissance atone, une situation économique préoccupante et une entrée sociale difficile. Ils avaient préparé leurs équipes gouvernementale et parlementaire en resserrant  les rangs et en prévenant la dissidence. « Si je pensais que ma politique ne marchait pas, j’en aurais changé » déclarait, impérieux et dogmatique, François HOLLANDE et ... patatras ! 

Au rassemblement de Frangy en Bresse, Arnaud MONTEBOURG et Benoît HAMON ont lancé la féria et ouvert la corrida.

Montebourg a planté la lance dans le taureau Manuel VALLS pour éprouver sa force, sa volonté combative et sa capacité de résistance. Il faut dire qu’il avait déjà reçu quelques douloureuses banderilles avec sa chute vertigineuse de 9 points supplémentaires dans le dernier sondage IFOP-JDD.

Qu’allait donc faire le Premier Ministre ? Laisser faire et continuer jusqu’à sa mise à mort ou réagir promptement avec force en excluant l’un de ses principaux ministres de son gouvernement et en donnant l’illusion de son autorité dans un élan de fierté démesurée ?

Il a choisi la deuxième solution. Il a déjà donné son nom au plus éphémère Premier Ministre de la Vè République. En remettant la démission de son gouvernement, il a pensé minimiser la maestria de MONTEBOURG et des autres ministres séduits par la dissidence. Il a pensé gagner cette bataille mais son avenir semble véritablement compté.

HOLLANDE peut lui aussi penser qu’il sortira gagnant de cet épisode politique en se débarrassant de deux collaborateurs aux égos surdimensionnés, trop ambitieux et trop encombrants. Primus inter pares, il ne peut être que le seul candidat aux prochaines présidentielles. Il sera sans doute bien seul pour terminer son mandat… S’il le termine car cette perspective devient maintenant envisageable. 

Que les socialistes complotent et se tiraillent entre eux entre les murs de Solférino, en faisant de « la politique », est une chose mais qu’ils utilisent la Vème République comme un terrain de jeu est  totalement irresponsable et indigne des charges qu’ils entendent assumer.

La scène qu’ils viennent de jouer aujourd’hui est pitoyable et ce n’est sans doute qu’un début.

Quel spectacle vont-ils nous donner aux prochaines universités d’été de La Rochelle ? VALLS vilipendé d’un côté et MONTEBOURG ovationné de l’autre ?

Le taureau a fait mine de combattre en évitant l’issue fatale du combat.  MONTEBOURG peut de son côté fredonner doucement la fin de la chanson de Francis CABREL : « Mataremos otros ! ». 

HOLLANDE a toute les raisons de s'inquiéter car sa position  est aujourd'hui devenue bien fragile et son avenir encore plus incertain.


Jeanne K.