vendredi 31 mai 2013



  LE BILLET DE JEANNE


   

  L'HERITIERE

Anne Hidalgo est partie en campagne mardi 28 mai avec un premier meeting parisien où elle s'est présentée comme la candidate d’union de la gauche . 

Elle veut réaliser un «rassemblement des communistes aux gaullistes» ... et pourquoi pas jusqu’aux portes du rassemblement Bleu Marine ?


La voilà qui transcende les courants et qui oublie son propre parti, le parti socialiste. Aurait-elle déjà perdu ses marques ?

Que nenni, elle sait d’où elle vient et à qui elle doit sa «légitimité». Ce soir là, Bertrand Delanoë a vanté sa «douceur», son «caractère» et son «charme». Voilà de bien belles qualités pour une femme ! Il a ensuite ajouté «compétence» et «capacité». Il était temps ! 

Soutenue par un parterre de caciques à la retraite ou sur le départ, Lionel Jospin, Daniel       Vaillant et Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo peine toutefois à imposer sa légitimité.

Unique candidate au poste de maire de Paris, elle met en avant sa désignation par 4.500 militants, soit la totalité des adhérents PS parisiens. Bel exemple de démocratie interne quand on connait les manoeuvres préalables pour éviter toute autre candidature avant l’élection. Jean Marie Leguen en fut une victime bien malheureuse. Un scénario digne des démocraties populaires heureusement disparues en Europe mais exemplaire pour la Corée du nord.

Pire que tout, Anne Hidalgo raille la primaire engagée par l’UMP en affublant de titre de parachutée Nathalie Kosciusko Morizet qui elle se prête à une véritable campagne dont l’issue ne paraît pas aussi certaine que celle que Delanoë a réservée par manoeuvre et calcul à sa première adjointe.

Elle oublie sans doute comment elle a été désignée. Elle ose pourtant  critiquer la procédure des primaires engagée pour départager 5 et désormais 4 véritables candidats. Un peu de décence tout de même ou oserais-je dire de «douceur» Mme Hidalgo ! Son «caractère» et son «charme» ne lui autorisent pas tout !

NKM, au moins, s’est déjà présentée au suffrage universel et a remporté à plusieurs reprises les mandats de maire et de député. Peut-on en dire autant Mme Hidalgo qui n’est que conseillère de Paris après avoir perdu toutes ses batailles politiques contre Philippe Goujon dans le 15e arrondissement ? Ses «compétence» et «capacité», elles-aussi,  ne lui autorisent pas tout !

En définitive, elle  manie gratuitement et fort imprudemment le verbe mais elle aura du mal à faire oublier qu’elle est l’héritière d’un homme, qui a su remporter à deux occasions la bataille de Paris,  et sans doute l’héritière d’un système.

J. K. 





    En 2012, plus de 8000 ménages français ont versé 
la totalité de leur revenu    pour régler leurs impôts




La fiscalité française est-elle devenue  confiscatoire ?



En 2012 plus de 8000 ménages français ont eu une imposition de 100 % et plus de leur revenu annuel. L'information est issue des données transmises par Bercy à la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale. 


Cette situation s'explique par l'accumulation des impôts et et taxe mises en place par le gouvernement Ayrault. 

A l'impôt sur le revenu, aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS soit 8% pour les revenus du travail et 15,5 % pour les revenus du capital) à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et aux impôts locaux s'ajoute aujourd'hui la contribution exceptionnelle sur la fortune, surtaxe non plafonnée sensée compenser le coût du bouclier fiscal.

Pour ces ménages, il n'existe deux solutions  pour s'acquitter de leurs impôts : s'endetter ou vendre une partie de leur patrimoine… et donc s'appauvrir. 

Merci Monsieur Hollande ! Bientôt une taxe sur l'infortune peut-être ?

L’Ecole primaire Jean Bouton,

 un bel exemple  de graffiti !


Les Tags sont-ils de retour au coeur du 12e ? Sans aucun doute, à l'évidence. 

Voici un matin de février un  exemple au coeur de la ville dans le quartier de la gare de Lyon mais cette fois ci sur un des édifices les plus sensibles, la façade de l’Ecole Primaire Jean Bouton. Leur auteur ne s’est pas trompé, le site est bien choisi et sa visibilité bien assurée, son «oeuvre» vient heurter de nombreux habitants et passants du quartier.


Pourtant, la mairie n'est pas intervenue pour l'effacer.

Les tags sont des dégradations de biens publics ou privés. Leur enlèvement coûte de plus en plus cher aux collectivités locales. La mairie de Paris est peut-être à court d'argent, ce qui l'empêche sans doute d'intervenir.

Rappelons que tags et graffiti sont des délits et que leurs auteurs sont passibles de peines assez lourdes avec un emprisonnement de trois ans maximum et 45.000 euros d’amende lorsque la dégradation concerne un bien appartenant à une personne publique ou chargée d’une mission de service public (article 322.2 du code pénal). C’est effectivement le cas pour ce qui concerne cette école.

Face à de telles dégradations, quelle peut être la réponse de la ville de Paris ?

Le volet pénal tout d’abord. Espérons qu’une plainte ait été déposée auprès du Procureur de la République et que l’auteur sera poursuivi et sanctionné après avoir laissé la signature de son méfait.

Le volet propreté ensuite qui relève uniquement de la mairie. Combien de temps faudra-t-il avant que cette dégradation soit retirée et n’attire d’autres tags ? 

La tolérance zéro exigerait une extrême réactivité et une action immédiate. Nous verrons donc combien de temps les services de la mairie de Paris mettront pour intervenir.  Peut-être sont-ils débordés par l'ampleur de la tache ?

Il est primordial que les services publics agissent vite car la situation d’un quartier peut très vite se dégrader face à l'inaction des services de propreté. Leur réactivité est sans doute le meilleur rempart face à ce risque.

En attendant, l’Ecole Jean Bouton est bien défigurée, les tags fleurissent et c’est tout un quartier qui est blessé. Depuis au moins le 23 février, date de la photo...  Rien n'a été fait. Merci Madame le Maire ! 

C'est déjà le mois de juin. Quand allez-vous intervenir ?   
A.V.




LA FOIRE DU TRONE  FETE SES 50 ANS A LA PELOUSE DE REUILLY



De la Foire au pain d'épice à la Foire du trône, cette foire a maintenant plus de 1 000 ans. 

En 957, le roi Lothaire autorisa la tenue d'une fête foraine dans les jardins de l'Abbaye  Saint Antoine afin de remercier les moines qui avaient sauvé de la famine les parisiens suite à un hiver rigoureux en distribuant leur miel et leur pain. La Seine gelée avait d'ailleurs permis aux loups affamés d'entrer dans Paris.

Depuis, cette fête ouvre ses portes à chaque printemps. Napoléon 1er la sacralise par décret et lui permet de s'installer Place de la Nation. Elle y restera jusqu'en 1964 pour déménager ensuite Pelouse de Reuilly.

Son activité festive se développe avec succès mais devient difficile à supporter pour les riverains du 12e arrondissement confrontés au bruit, aux embouteillages de véhicules, à l'afflux de population et encore récemment à des phénomènes de bandes venant de banlieue.

Unis derrière Marcel Campion, les forains du Comité de la Foire du trône qu'il préside prennent les choses en mains avec le Maire de Paris, Jean Tiberi, et le Préfet de Police et évitent de peu un nouveau transfert de la fête obtenu par le maire de l'arrondissement en l'an 2000 vers un site plus éloigné des riverains au coeur du Bois de Vincennes.

Une clôture est installée sur les 9 hectares de la Pelouse de Reuilly, des entrées aménagées, des investissements réalisés avec des caméras et des sociétés de sécurité en complément des forces de police. Le site  est sécurisé et les familles reviennent avec plaisir après quelques années mouvementées perturbées par des vols, des agressions et la tragique disparition d'un policier percuté par un manège en tentant d'intervenir face à de jeunes délinquants.


Aujourd'hui, c'est déjà de l'histoire ancienne et la fête a repris ses droits. Les troubles ont disparu et l'arrivée du tramway a grandement contribué à réduire la gêne occasionnée par la circulation  automobile.

Pour le début de son jubilé la Foire du Trône 2013  a accueilli 3,5 millions de personnes durant deux mois avec ses 250 familles de forains, ses manèges, grandes roues et trains fantômes, ses gaufres, ses frites et barbes à papa pour le plaisir des petits et des grands. 

Les attractions ont fait place aux dernières innovations comme la 3D mais surtout aux sensations les plus fortes avec le saut à l'élastique ou le vol en harnais à 40 mètres du sol.

La Foire du Trône est devenue un symbole à Paris et dans le 12e arrondissement, elle accompagne les enfants jusqu'à leur majorité et de nombreuses années encore au-delà par envie, par habitude ou par tradition. 

Elle restera encore pour de nombreuses années tant  que la nature humaine sera fidèle à l'esprit de la fête qui l'anime et dont le regretté Yves Mourousi aura été l'un des animateur les plus ingénieux et  le  meilleur ambassadeur.




LE BILLET DE JEANNE

LE PSG CHAMPION, 

BIENVENUS AU PAYS DES BISOUNOURS !



Quel spectacle ! En quelques heures Paris, capitale historique de la France première destination touristique mondiale, s’est transformé en champ de bataille totalement abandonné aux hordes sauvages de pilleurs et de casseurs.



Que dire de cette image de l’attaque d’un bus en direct sur les écrans devant des agents de la force de l’ordre immobiles tenant stoïquement une position sur un pont face à la Tour Eiffel ?

L’image de la Paris et de la France a pris un coup sévère ce lundi 13 mai. C’est pourtant sur une  image idyllique de la Capitale que les Qataris avaient fondé leurs investissements et leurs espoirs. C’est réussi !

Alors qui sont les responsables ? Les dirigeants du PSG qui avaient prévu une fête somptueuse ? La mairie de Paris qui s’y était associée ou enfin la préfecture de police qui a sous-estimé les effectifs des forces de l’ordre ? Sans doute les trois et le qualificatif «d’amateurs» qui leur a été attribué n’est sans doute pas dénué de fondement

La victoire du PSG devait redonner la fierté et la joie de vivre au peuple parisien qui comme le reste de la France vit une période de profonde morosité au coeur de la crise économique. 

Paris, depuis plus d’un mois est pris en otage par des manifestations diverses quasi quotidiennes et tous les indicateurs sociaux sont au rouge. Plus que d’attendre, on craignait un soulèvement populaire... sauf pour la fête du titre de champion du PSG.

Le Club pensait faire vénérer ses joueurs et dirigeants dans la liesse populaire, il a dû lamentablement se replier sur une soirée pizza dans un hôtel près de son stade en annulant sa majestueuse croisière sur la Seine. La rue n’appartient pas aux Qataris et sa réalité n’est pas la fiction de l’image convenue des supporters assagis du Parc des Princes.

De même pour Bertrand DELANOE, expert en communication. Il s’était préparé à vivre une fête qu’il aime tant puisqu’il en a fait un des symboles de sa politique à Paris et, au coeur des événements, quasi euphorique, il n’en démordait pas, il ira dîner sur la péniche et fera bien la fête ! «C’est dommage qu’il ait eu une poignée de perturbateurs, les débordements ont été contenus, la fête n’a pas été gâchée». Quelle lucidité, quel réalisme, on en reste pantois !

Il est heureux que le ministre de l’intérieur soit socialiste car dans le cas contraire, que n’aurait-on pas entendu ? 

Enfin, la pauvre Préfecture de police avec son Préfet en sursis. Elle annonçait 400 agents de la force publique présents puis 800 en fin de soirée mais il est vrai qu’elle nous a habitués à de nombreuses «erreurs» de comptage !

Si l’ordre public était une science, ce serait une science de la prévision mais depuis la réorganisation des renseignements généraux, on fait plus confiance aux caméras qu’aux analyses sur le terrain et quand le risque est constaté, c’est souvent trop tard pour mobiliser les moyens nécessaires. Quoi qu’il en soit, 800 agents, c’est l’effectif normalement mis en place pour un match à risque au Parc des princes.

C’est donc normalement suffisant pour ce type de maintien de l’ordre, mais comparer cette manifestation à celle du retour des médaillés des Jeux olympiques, c’est tout simplement ridicule. On est vraiment au pays des Bisounours ! Disons que la communication de la Préfecture était dépassée par les événements.

Alors de quoi s’agissait-il, d’une fête ou d’une manifestation ? Peut-être ni l’une, ni l’autre. Il s’agit plus probablement d’un soulèvement de nos banlieues dont Manuel VALLS nous avait pourtant garanti la veille la pacification. 

Les commentaires relatifs aux supporters et aux amoureux du sport étaient plutôt déplacés hier soir quand des hordes de plusieurs centaines de personnes pillaient et détruisaient biens publics et privés. L’événement était propice à ce soulèvement et il n’y a pas échappé. C’est sans doute ce qui a surpris les forces de l’ordre... qui n’étaient pas informées !  

Le monde virtuel de la fête que les Qataris, le PSG et la Mairie de Paris nous ont proposé n’a pas résisté à l’épreuve des faits et à la réalité de la situation. Quel gâchis ! 

Les dégâts matériels sont considérables, ils le sont encore plus pour l’image de la Capitale. La police peut maintenant travailler avec ses caméras pour poursuivre les délinquants mais le mal est fait. Pire, rien ne dit qu’il ne puisse pas se reproduire.

J.K. 
   

jeudi 30 mai 2013


POURQUOI  AVENIR 12e POUR 2014 ? 


Il s’agit avant tout d’un site d’information à destination des habitants, des parisiennes et des parisiens et de tous ceux qui ont un lien personnel ou professionnel avec cet arrondissement. 

Notre volonté est de l’ouvrir au plus grand nombre afin d’illustrer la vie locale et politique par une information objective relayant les articles de la presse, certaines informations utiles et reposant sur des  analyses, de brèves études ou des billets d'humeur, parfois avec humour, afin d’éclairer les citoyens que nous sommes sur le 12e et sur Paris à un moment crucial où notre responsabilité dans notre arrondissement engagera l'Avenir de la capitale. 


AVENIR 12, LE MEILLEUR CHOIX POUR 2014

En effet, dans moins d’un an nous allons choisir pour un mandat de 6 ans ceux qui auront la charge de nous représenter au Conseil d'arrondissement et au Conseil de Paris. En mars 2014, nous allons désigner les décideurs pour l’avenir de notre cité et la gestion des affaires publiques locales jusqu’en 2020. 

Avenir 2014 s’est donc donné comme mission d’éclairer ceux qui s’intéressent à la vie de leur cité et qui souhaitent  se déterminer librement en mars prochain.

Son équipe vous accompagnera au gré de l'actualité et des événements divers et variés pour vous apporter les informations et les outils d'analyse afin de vous aider à connaître les enjeux et les acteurs de ce prochain défi municipal.

Sa ligne rédactionnelle est résolument libre et s’inspire d’une volonté purement citoyenne. Nous comptons donc sur vous pour y participer et le faire vivre, pour nous faire part de vos idées ou de vos humeurs, pour nous apporter votre éclairage ou votre expertise sur les sujets locaux et parisiens.

Avec vous tous, nous souhaitons un bel avenir pour le 12e en 2014.

L’Equipe de rédaction.