mercredi 2 juillet 2014

NICOLAS SARKOZY MIS EN EXAMEN : A LA FIN, LES RESPONSABLES POURRAIENT BIEN S'EN MORDRE LES DOIGTS !

LE BILLET DE JEANNE

La vie politique est-elle devenue si médiocre qu'elle en a oublié une de ses règles de base : c'est une guerre dont les acteurs sont immortels car ses batailles ne font jamais mourir ses protagonistes !


Alors pourquoi persister dans cette volonté d'éliminer ce qui ne peut l'être,  pourquoi se battre dans un combat cervantesque comme contre des moulins que l'on ne pourra jamais abattre ?


Qui sont ces Don Quichotte d'opérette qui prétendent gérer les affaires publiques en faisant le vide  autour d'eux car l'ombre de leur adversaire leur est insupportable ? Qui sont ces prétendants qui refusent le noble combat des idées pour l'élimination directe afin d'affranchir de tous risques  leurs misérables ambitions ?

Il est vraiment tombé bien bas  l'art de la politique qui fait sombrer le système démocratique qui lui sert de matrice. Ils sont vraiment illuminés et inconscients ceux qui prétendent abattre celui que les Français ont placé dans la position de commandeur et qui risquent  de sombrer avec lui si leur voeu se réalise.

Qui donc ose attaquer l'ex-Président Sarkozy non pas pour les actes qu'il aurait pu commettre mais uniquement pour l'empêcher de pouvoir concourir à nouveau à la magistrature suprême ? 

Le premier d'entre-eux est sans nul doute son successeur, François Hollande, qui ne cachait pas, il y a encore peu de temps, sa volonté d'abattre son concurrent putatif. 

Au lieu de se consacrer à l'avenir de son pays, ambitieux et égoïste, il se concentre sur le sien. Tiraillé entre le principal et l'accessoire, il est aveuglé par le second qui guide sa conduite et l'écarte de plus en plus de sa mission de chef d'Etat.

Il aurait pu être un Prince, il est un roitelet digne du roman de Maurice Druon, "les rois maudits". Il accuse et fait poursuivre par sa justice son concurrent. Il lui reproche des actes d'opportunité sans réaliser qu'il se rend lui même coupable d'abus de pouvoir. 

Personne ne lui a donné mandat pour poursuivre son prédécesseur mais il n'hésite pas à utiliser les moyens de l'Etat à des fins personnelles. En prenant  la France à témoin, il jure qu'il n'y est pour rien, sa main droite ignorant ce que fait sa main gauche !

Puisque la justice est indépendante, celle-ci  n'hésite pas à poursuivre, de façon indépendante, un Nicolas Sarkozy alors que semblent  naître chez lui des velléités  de retour sur la scène politique. Cette affaire à défaut d'être surprenante est bien troublante ! Est-il vraiment un justiciable comme les autres ?

Les moyens de l'Etat sont-ils mis à disposition du pouvoir pour régler des différents personnels ? Hollande pourrait bien être victime de son propre jeu aussi machiavélique  que ridicule. 

Personne n'est dupe. Si la justice pouvait consacrer autant de temps et de moyens à poursuivre des délinquants, elle s'en honorerait. Ce n'est malheureusement pas l'image qu'elle donne d'elle-même.

La justice direz-vous, mais quelle justice ? Ce sont en l'espèce des hommes et des femmes et ces hommes et ces femmes ont bien maladroitement fait connaître leur motivation, celle d'une vengeance contre celui qui voulait changer leur institution, celle d'une revanche contre une société politique dont le "mur des cons" est devenu sinon leur cible du moins le déterminant de leurs actions. 

Notre République revient à la plus grande peur des ses premières années en 1792, celle d'un "gouvernement des juges", au mieux  instrumentalisé,  au pire subi par un pouvoir affaibli et impuissant. 

La vérité, c'est sans doute les deux. Les apprentis sorciers par leur amateurisme au pouvoir pourraient bien vite s'en mordre les doigts.

Jeanne K. 

   


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire