lundi 19 août 2013

LE BILLET DE JEANNE


CHRONIQUE DE L'ETE :  LA FRANCE, PARIS, BIZERTE  ET  SEVILLE

La période estivale est souvent propice à tous les excès. L’été 2013 n’y a pas échappé. Plutôt que de donner  l’image d’un Pouvoir en vacances, comme ce fût le cas en 2012, Présidence «normale» oblige, Hollande et Ayrault ont sacrifié au culte d’une icône du socialisme archaïque : Stakhanov ! 

Vive la France. Aucunes vacances à l’étranger pour les ministres, l’équivalent d’une interdiction de territoire au-delà de nos frontières, et une présence médiatique quotidienne avec comme figure de proue Hollande et Valls qui rivalisaient d’ingéniosité pour occuper, et l’un et l’autre, le petit espace des écrans télévisés. Toujours à l’oeuvre, toujours présents, nos infatigables Stakhanov couraient après micros et caméras pour nous laisser croire que le pays était entre de très bonnes mains.

Seulement voilà, alors que la France demande du pouvoir d’achat, des baisses d’impôts et des créations d’emploi, Hollande se pavane, visite sa Corrèze, une petite entreprise locale, une cité difficile en se prenant pour Jean-Pierre Pernaut au JT de 13 heures de TF1 ; tandis que Valls surfe sur l’actualité des faits divers en nous jurant, Grand Dieu, que la situation s’améliore de jour en jour, que l’Etat est toujours présent et qu’aucune atteinte à son autorité ne sera tolérée alors que chaque jour apporte l’exemple factuel qui nous prouve le contraire.

Hollande part une semaine en vacance dans la résidence de la petite lanterne, résidence du Premier  Ministre que le Président entend bien s’approprier en disant le plus grand mal de la résidence de Brégançon, Il nous fait le coup d’un «appartement pour deux» mais il semble bien que le chef du gouvernement n’y retournera jamais. Va-t-il vendre notre Fort national dont il n’a plus l’utilité pour renflouer les comptes de la nation ? Nul ne le sait ! 

En attendant, il prend possession des lieux et envoie, durant son absence, son Premier ministre au travail. Contrairement à Hollande, on ne l’a pas trop vu sur les petits écrans sauf pour jouer les animateurs de classe de colonie sur la pelouse de l’Hôtel Matignon fermée à la  traditionnelle garden party du 14 juillet. Pitoyable !

Lundi 19 août, c’est encore la «grande idée» d’un communicant qui s’impose : «l’avenir de la France en 2025». Tous les ministres ont dû y travailler durant leurs vacances pour un colloque de rentrée de quelques heures. 

Deux fausses bonnes idées : pendant les vacances, les ministres travaillent et, de plus, sur un projet à long terme démontrant ainsi l’intérêt supérieur qu’ils doivent attacher à la gestion de la France.

Seulement voilà, les Français sont en vacance et les ministres feraient bien d’y être eux-aussi. S’ils veulent des résultats, c’est à court terme et pas sur le fondement de cette vieille recette de «Nouvelle frontière», vision à long terme qui meurt dans l’oeuf et ne mobilise plus les esprits tant les faits sont têtus. Le changement ne serait-il plus pour maintenant ? Quel désaveu !

Pendant ce temps, sans doute sûre de son sort , Anne Hidalgo est partie se «ressourcer» en Andalousie, le pays de la culture du lendemain (mañana! En abandonnant aussi longuement la mairie de Paris à un moment crucial pour elle et pour les socialistes, elle démontre sans doute ses insuffisances et son manque d’investissement pour les Parisiens et pour la Capitale.

Le maire de Paris est à Bizerte et sa Première adjointe en Andalousie, tout en contraste avec l’image stakhanoviste du gouvernement estival. 

Paris-Plage est terminé et l’humeur est encore à la fête et aux plaisirs pour ceux qui dirigent notre cité. Cette humeur est pourtant loin d’être partagée par tous les Parisiens.

Jeanne K. 

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