dimanche 10 novembre 2013

LES LOGEMENTS SOCIAUX DES ELUS SOCIALISTES : LA FACE CACHEE DE LA GESTION MUNICIPALE A PARIS


LE BILLET DE JEANNE


Alors que Jean Jacques Giannesini, candidat de NKM dans le 19e arrondissement, est jeté en pâture pour occuper un logement «social» porte de Pantin qu’il occupe depuis de nombreuses années, on oublie de façon assez complaisante le cas des élus de la majorité parisienne qui sont dans une situation beaucoup plus compromettante.


On oublie surtout pourquoi et de quelle façon ils ont pu obtenir un logement social : leur qualité d’élu d’abord et  leur pouvoir de décision, ensuite.

Donc, deux questions se posent. Auraient-ils eu un appartement social s’ils n’avaient pas été élus?  Comment ont-ils pu obtenir cette attribution de logement social ?

A la première, la réponse est évidente. S’ils n’avaient pas été élus, leurs demandes seraient sans doute encore dans les profondeurs des listes d’attente réservées à tous les parisiens.

A la seconde, on est manifestement dans un cas concret de conflit d’intérêt comme si les pouvoirs qui avaient été délégués par les citoyens à leurs élus visaient, dans ce cas, à satisfaire leur intérêt personnel avant celui de leurs administrés.

Le cas de la candidate socialiste à la mairie du 14e arrondissement est à ce titre éloquent.

Carine Petit, est élue de Paris, adjointe au maire du 14e et obtient un logement social dans cet arrondissement. Mieux encore, son compagnon est directeur de cabinet de Pascal Cherki, maire de l’arrondissement, dont la situation et les prérogatives sont déterminantes dans les affaires municipales. 

Enfin, n’oublions que le regretté maire du 14e,  Pierre Castagnou, que Pascal Cherki a remplacé après son décès en 2009, était le Président de la puissante Régie immobilière de la ville de Paris. 

Beaucoup de coïncidences tout de même dans le cas de cette «vertueuse» candidate à la mairie du 14e arrondissement qui occupe justement un appartement social de la RIVP boulevard Jourdan dans le 14e arrondissement !

Ce cas n’est pourtant pas un cas isolé, le 12e arrondissement n’y échappe pas et c’est Madame le maire elle-même, Michèle Blumenthal qui donne le ton. Logée dans un logement social de Paris-Habitat, elle y demeure depuis plus de 19 ans sans que sa situation ait été remise en cause.

Il en est de même pour certains de ses adjoints et d’autres élus à commencer par son premier adjoint, Alexis Corbière, porte parole du «Front de gauche». 

Cette situation est bien éloignée du discours vertueux porté par Anne Hidalgo et le parti socialiste !

La nécessaire transparence qui prévaut à la gestion municipale et dont les équipes d’Hidalgo et Delanoë se font les parangons et les hérauts devrait les conduire à déclarer leur situation sur leurs relations personnelles avec la ville de Paris qu’ils dirigent : "vous vous présentez, êtes vous logés par la ville de Paris ?". 

Ce n’est naturellement pas le cas et c’est sans doute là l’un des éléments de la face cachée de la gestion de Paris par Anne Hidalgo.

Jeanne K.


1 commentaire:

  1. La maire du XII n'a jamais rien fait pour son arrondissement, ni en matière de propreté ni, encore plus grave, en matière de sécurité.Elle est inexistante et nous sommes vraiment lassés de son incompétence et des faveurs qu'elle sait accorder à certains. Habitant dans une résidence de standing près de la porte de Reuilly, j'aimerais y retrouver une qualité de vivre perdue depuis longtemps. Les commerçants expriment eux-aussi souvent leur exaspération.

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