samedi 13 juillet 2013


LE BILLET DE JEANNE


BERTRAND DELANOE UN MAIRE EXEMPLAIRE ... BIENTOT MINISTRE ?


Delanoë se voit-il déjà ministre ? Au dernier Conseil de Paris, à la question d'actualité que lui a posé un élu UMP sur l'association Paris Région Innovation, le maire de Paris dans sa réponse sans doute embarrassé a commis une erreur surprenante qui aurait renvoyé un étudiant de première année en droit vers d’autres études.

Pris à défaut sur une note signée de son directeur des affaires juridiques le mettant en garde sur le risque de confusion d’intérêt que lui faisait courir la solution technique qu’il avait retenue, le maire a répondu : « la circulaire du directeur des affaires juridiques ne m’était pas adressée». 

Outre le fait qu’il ait avoué ne pas avoir été informé de ce qui se passe dans son administration, le maire confond les notes de ses directeurs municipaux avec des «circulaires» qui sont des textes gouvernementaux d’administration générale pouvant avoir dans certains cas un caractère réglementaire et qui sont signées de la main du ministre lui-même ! 

On reste dubitatif face à une telle confusion de la part d’un ancien parlementaire et surtout de l’un des plus importants élus locaux français après presque 13 ans de mandat comme maire. Faut-il qu’il est été bouleversé pour commettre une telle erreur !

Alors, de quoi s’agit-il en fait ? Une association est créée avec la région pour soutenir l’innovation et la création de start-up à Paris. Peu importe l’objet. Il se trouve que deux illustres adjoints au maire de Paris sont co-présidents de cette structure, Jean Louis Missika et Christian Sautter. Le second nous intéresse plus car il est élu du 12e arrondissement, ancien ministre du budget et ancien adjoint au maire chargé des finances.

Christian Sautter avait soutenu Bertrand Delanoë en 2001 fort de sa moralité et de sa technicité financière pour nettoyer la ville de Paris de ses prétendues prévarications. Or, notre parangon de vertu se retrouve dans une affaire que sa caution morale aurait dû tenir bien éloigné. Comment imaginer que cet adjoint au maire ait voté des subventions à une association dont il était dirigeant alors qu’elles constituent la plus grosse part de leurs ressources ? L’habitude du pouvoir conduit-il à l’insouciance et à la plus grande liberté avec les règles de gestion budgétaire que l’on prétendait défendre ? Voilà pour le moins la preuve d’une certaine légèreté de la part de l’exécutif parisien.

Dans un élan de grande solidarité, l’adjoint au maire chargé de la vie associative, Hamou Bouakkaz, arrive à la rescousse et déclare que d’autres villes ont choisi de développer l’innovation en ayant recours à des associations. Quelle défense ! Espérons qu’il n’y ait pas d’autres exemples dans d’autres secteurs d’activité de la ville de Paris avec cette vie associative chère à Monsieur Bouakkaz et aux municipalités socialistes ? Il y aura là peut être aussi du ménage à faire...En attendant que Bertrand Delanoë devienne ministre.

Jeanne K.

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