mercredi 2 octobre 2013

MAIS OU VA NOTRE POUVOIR D'ACHAT ?


Pouvoir d'achat : jusqu'où la chute ? 
Le Parisien du 2 octobre 2013

Selon une étude publiée hier, les ménages devraient subir une nouvelle baisse de leur pouvoir d'achat en 2014, et ce pour la quatrième année de suite.


Les Français se serrent la ceinture depuis deux ans et ce n'est pas fini... Selon une étude rendue publique hier par le cabinet de conseil aux entreprises Bipe, le pouvoir d'achat des Français s'écroule depuis deux ans : - 2,2 % en 2011, puis - 0,4 % en 2012. 




Et ces années de vaches maigres ne sont pas terminées. Selon Bipe, le pouvoir d'achat devrait reculer de 1,6 % en 2013 et de 0,4 % en 2014. Soit un record de quatre années de baisse du pouvoir d'achat ! Bien loin des prévisions du gouvernement tablant sur un redémarrage du pouvoir d'achat en 2013 et, surtout, en 2014...
Tout le monde n'est pas frappé de la même manière
Qui a raison ? Difficile à dire. Seule certitude, à la différence du gouvernement, Bipe mesure le « pouvoir d'achat ressenti par unité de consommation », c'est-à-dire le revenu des ménages à l'exclusion des dépenses contraintes (loyer, transports, factures EDF...). Autrement dit, ce que peuvent vraiment s'offrir les familles à la fin du mois. 

Au total, selon Bipe, 45% du budget des ménages passe dans ces dépenses contraintes. Une place très grande. De plus en plus grande... « Les dépenses contraintes vont continuer à augmenter plus rapidement que les revenus des ménages en 2013 et 2014 », estime Julien Salles, un des responsables de Bipe. 

Car les Français vont être pris entre deux feux. D'un côté, les prix de l'énergie (gaz, électricité, etc.) et des logements sont attendus en hausse. De l'autre, leur revenu sera bridé par un chômage toujours plus important et, selon Bipe, « une pression fiscale accrue (nouvelles hausses d'impôts et de cotisations sociales) ». 

« La hausse de la TVA au 1er janvier viendra aussi grever ce pouvoir d'achat », poursuit Julien Salles. Une évolution d'autant plus inquiétante que la baisse du pouvoir d'achat ne frappe pas tout le monde de la même manière. 

Au cours des dernières années, alors que les couples travaillant — avec ou sans enfants — voyaient leur niveau de vie augmenter, les familles monoparentales, les retraités et les personnes seules ont tous subi une baisse.

BORIS CASSEL  - Le Parisien du 2 octobre 2013

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