mardi 28 janvier 2014

DIRECT MATIN : LES CHIFFRES D'HIDALGO

LE BILLET DE JEANNE

On ne pouvait mieux résumer le programme d'Anne Hidalgo et son financement : "Les chiffres d'Hidalgo" titrait Direct Matin aujourd'hui.


Et oui, le programme de la candidate socialiste distillé depuis plusieurs mois n'était qu'une liste de plus ou moins bonnes intentions présentées sous la forme d'un catalogue sur l'hôtel de sa communication politique. Ce ne sont que des mots, des beaux mots, mais des mots. On attendait donc la partie concrète de celui-ci, à savoir, son coût et son financement.




Et bien c'est fait. Ce sont donc "les chiffres d'Hidalgo" ! On aurait préféré un chiffrage objectif des mesures proposées mais ce ne sont encore que des mots que l'on nous envoie à la figure.

"Il faut investir, ne pas être frileux". Quelle brillante pensée, Delanoë appréciera. Pourtant, il ne semble pas que celui-ci ait été guidé par la volonté de se protéger et de rejeter l'innovation. Peu importe, pour Hidalgo, il a été frileux.

Alors comment financer ses propositions ? Très simple pour Hidalgo, il faut dépenser et dépenser, c'est 8,5 milliards d'euros sur 5 ans soit 25 % de plus que le budget d'investissement de Delanoë sur 5 ans. On croit rêver mais non, c'est bien l'idée d'Anne Hidalgo.

Une approche peut-être un peu socialiste. Mais comment financer un tel effort sans augmentation des impôts ? C'est très simple, il suffit de réduire les frais de fonctionnement de la Ville de Paris.

Cela sous entend naturellement implicitement que Delanoë les a augmentés. C'est une réalité voire une reconnaissance de la part d 'Anne Hidalgo.

Lorsque l'on sait que le moindre investissement engendre tout naturellement des frais de fonctionnement, on a vraiment du mal à imaginer que ceux-ci puissent constituer une réserve de financement.

Peu importe, Hidalgo distribue les milliards qu'elle n'a pas : 2,5 pour le logement, 1,5 pour les transports et 330 millions pour la culture. Petite cerise sur le gâteau 71 millions de dépenses seront décidées de façon "participative". Voilà qui à défaut d'être financièrement important est bien obscure comme procédé. Cela ne représente même pas un cinquième des budgets autonomes des 20 mairies d'arrondissement. Quel effort !

Pour conclure, parce qu'il faut bien le faire même si cela apparaît vraiment surréaliste, Madame Hidalgo entend garder un taux d'autofinancement de 85 % (excédent des recettes par rapport aux charges de fonctionnement) et un recours à l'emprunt de 15 %.

C'est la quadrature du cercle, on n'augmente pas les impôts, c'est une promesse, donc leur montant  reste équivalent. On augmente de 25 % les investissements sur 5 ans mais sans augmenter l'emprunt. La seule marge de manoeuvre, c'est l'hypothétique  réduction des charges de fonctionnement qui paraît d'ores et déjà impossible. 

Autant dire qu'élire Anne Hidalgo, c'est élire une magicienne. On n'a pas vraiment hâte de la voir à l'oeuvre avec sa baguette magique !

On ne peut que se réjouir qu'elle n'ait été jusqu'à présent qu'adjointe au Maire de Paris chargée de l'urbanisme. Quoique la réalisation du projet de la Canopée sur les Halles ne soit pas vraiment le meilleur exemple à donner.

N'hésitons pas à investir Madame Hidalgo, n'hésitons pas !

Jeanne K.

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