dimanche 5 janvier 2014

LA DICTATURE DE L'IMAGE A-T-ELLE UN SENS DANS LE DEBAT ET LE TRAVAIL POLITIQUE ?

LE BILLET DE JEANNE




Tout cela devient ridicule et n’a plus de limite si ce n’est justement dans la médiocrité qui n’en a pas !

De retour de vacances, alors que Nathalie Kosciusko-Morizet, elle, continuait à travailler et à arpenter les rues de Paris comme bien souvent, seule et en toute discrétion, voilà qu’un cliché de VSD la représentant adossée à un mur fumant une cigarette en compagnie de SDF fait polémique.

Mais pourquoi donc ? Que lui reproche-t-on, de fumer une cigarette ou de discuter avec des SDF ? La belle affaire ! 

Faut-il que la mauvaise foi et les intentions malignes de certains soient vraiment à court d’argument pour un combat politique  qui refuse pour le moment de se placer sur le terrain du débat des idées. 

Et oui, la cité parisienne est pleine de SDF d’origines diverses, rejetés par une société qui les a placés dans la rue pour de nombreuses raisons et souvent pour perte d’emploi et précarité. Tous ont leur histoire et malheureusement bien souvent personne pour les écouter.

Alors que peut-on reprocher à NKM, de ne pas rester enfermée dans un bureau à lire des notes sur cette misère sociale ou bien de descendre dans la rue à la rencontre des hommes et des femmes touchés par cette réalité ? 

Ce faisant, doit-on lui tenir grief de consacrer du temps à ces personnes et de rester en leur compagnie pour discuter et prendre conscience de leur difficultés surtout durant la période hivernale.

Tout travailleur social vous le dira. Pour bien travailler dans ce domaine, il faut prendre son temps et la parole est souvent bien plus réconfortante qu’une simple attention ou une simple pièce de monnaie jetée dans un couvercle de boîte en métal. 

Alors Messieurs les censeurs, au lieu de vous déchaîner sur une image qui démontre justement l’attention que NKM porte à ces SDF, vous feriez mieux de leur demander si eux n’ont pas été sinon heureux du moins contents ou satisfaits de pouvoir parler ainsi en toute liberté avec le prochain maire de Paris sans être dérangés par une cohorte de journalistes, de photographes et de conseillers en communication ?

Cela est d’autant plus vrai que les SDF en question étaient polonais et que NKM a pu converser avec eux dans leur langue maternelle. 

Et oui, n’en déplaise, en prenant le temps de partager une cigarette !

Jeanne K.

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