vendredi 14 juin 2013


LE BILLET DE JEANNE


DE   L’UTILITE DES GARDIENS ...

DANS LES IMMEUBLES SOCIAUX  !






Nathalie Kosciuko-Morizet est entrée en campagne et privilégie le contact direct avec les parisiennes et les parisiens. Elle parle, écoute et s'interroge pour trouver la meilleure réponse à apporter à leurs problèmes.

S'intéressant de plus en plus au parc des logements sociaux qui constitue sans doute un terrain fertile pour de nouvelles idées vu la gestion sclérosée et partisane mis en oeuvre par la majorité municipale, elle émet une proposition de bon sens afin d'en améliorer la qualité.

Elle souhaite revaloriser la fonction de gardien d'immeuble et multiplier les postes au lieu de recourir systématiquement à l'installation de digicodes dont l'utilité est assez limitée puisque très rapidement  les codes deviennent publics et perdent toute leur utilité pour  une fonction, rappelons-le, limitée à l’accès aux immeubles.

La réponse de  la mairie de Paris ne s’est pas fait attendre : "nous avons déjà un concierge pour cent appartements". Cela est donc bien suffisant et le coût des charges serait trop lourd pour les locataires. Cette proposition est donc écartée d’un majestueux revers de main.

Pourtant, si l’on prenait le temps de réfléchir, cette idée présente de nombreux avantages.

L’accueil et les services rendus aux locataire seraient sans commune mesure. 

Aujourd’hui, le gardien, lorsqu’il existe, a une charge de travail si lourde qu’il en devient inaccessible pour les locataires voire même invisible  dans la mesure où il doit courir en permanence aux quatre coins de sa résidence pour s’occuper de l’entretien, du nettoyage, de l’accueil des entreprises et tant d’autres tâches lorsqu’il n’a pas aussi la responsabilité de la réception des colis et de la distribution du courrier.

Sa présence est donc nettement insuffisante et l’installation de digicodes ne sera pas de nature à alléger ses tâches.

Mais le gardien est aussi utile pour l’environnement, c’est lui qui sort et rentre les bacs de déchets, nettoie les trottoirs limitrophes, signale les incivilités sur la voie publique et veille à la sécurité des locaux dont il a la charge.

A trop serrer les budgets, on limite sa présence et ouvre la voie à tous les excès avec des coûts supplémentaires à la charge des locataires : mauvais entretien, dégradations, incivilités, vols et cambriolages enfin, insécurité.

Alors, plutôt que de répondre de façon péremptoire, que la mairie de Paris vienne avec ses chiffres, tous ses chiffres, y compris les millions d’euros qu’elle paie aux sociétés de sécurité pour faire acte de présence la nuit dans les locaux communs des logements sociaux, et on étudiera la véracité de sa thèse.

Même si la présence d’un gardien était un luxe, elle ne devrait pas être écartée au motif que les logements sont dits sociaux. Sa fonction est essentielle pour les locataires et la collectivité. 

Si un choix devait être fait, ce serait aux locataires d’en décider en connaissance de cause et si des économies devaient être faites dans la gestion, il n’est pas certain que ce soit sur ce poste qu’elles seraient réalisées.

La proposition de la candidate de l’opposition est judicieuse et, comme toute bonne proposition,  mérite que l’on y réfléchisse et il n’est pas certain que le bilan coût-avantage soit en sa défaveur.

J. K.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire