samedi 1 juin 2013

PRIMAIRES A PARIS
L'un des quatre candidats à la primaire UMP à Paris, Pierre-Yves Bournazel, a demandé l'annulation de l'élection en raison d'un «système incontestablement défaillant».

L'un des quatre candidats à la primaire UMP à Paris, Pierre-Yves Bournazel, a demandé l'annulation de l'élection en raison d'un "système incontestablement défaillant" AFP/Miguel Medina


Les militants écoeurés

CHRISTEL BRIGAUDEAU ET CHRISTINE HENRY
«Machine à perdre ». La formule s’est répétée de textos en conversations, hier parmi les militants UMP parisiens. « Je ne comprends pas l’attitude de Pierre-Yves Bournazel, il cherche à nous flinguer en pleine élection », s’émeut Henri, un professionnel de l’hôtellerie de 61 ans. « Franchement, il faut vraiment le vouloir pour être à droite aujourd’hui, soupire aussi Astrid, 18 ans, encartée à l’UMP depuis un an. On avait l’occasion de réveiller la droite parisienne, et alors que tout pourrait rouler, il faudrait arrêter ? J’hallucine. » Valérie, elle, déprime. Cette quadra du XVIIe a refusé de voter pour une primaire qu’elle juge avec sévérité : « Ce n’est que la prolongation du clash Copé-Fillon, avec ses coups bas et sa triche. Les candidats ne roulent que pour eux. » Louis, étudiant dans le XIVe, estimepour sa part que « la fédération de Paris voulait une élection sur mesure pour faire élire à 99% une candidate parachutée. Elle n’avait pas prévu que les autres candidats se révéleraient. » Bien que convaincue que le scrutin n’a pas été entaché d’irrégularités, Catherine, 70 ans, regrette la complexité du vote. « C’est tellement compliqué que j’ai dû aider une douzaine de personnes à voterdans la journée », expliquait-elle hier. Le découragement guetterait-il les petites mains de la campagne ? « On est toujours mobilisés, mais ce qui est sûr, c’est qu’on ne s’est pas engagés pour regarder nos aînés s’entre-déchirer et nous envoyer dans le mur, s’agace François Merlet, le représentant des Jeunes Pop parisiens. Si la stratégie c’est de perdre, ce sera sans nous. » 

LE PARISIEN - Samedi 1er juin 2013

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