jeudi 27 février 2014

ANNE HIDALGO AU PAYS DES MERVEILLES !

     Le budget 2015 d’Anne Hidalgo :

Dépenses : 8,2 milliards d'euros
dont…
Charges de personnel : 2,25 milliards d’euros
Fonctionnement des services : 2,31 milliards d’euros
Amortissement, autofinancement : 550 millions d’euros


Recettes : 8 milliards d'euros
dont…
Produit de la fiscalité : 5,1 milliards d’euros
Dotations de l’Etat et participations : 1,4 milliard d’euros
Produit d’exploitation : 1,01 milliard d’euros
Manquent 202 millions à financer par les impôts.
Article de Philippe Eliakim, Capital.fr

Si elle est élue, les taxes ne croîtront pas d’un centime, promet la candidate. Exact, ce sera de beaucoup plus !

Décidément, les socialistes parisiens ont un problème avec les toits. Soucieux de laisser sa marque dans l’histoire, Bertrand Delanoë a dépensé l’an dernier 250 millions d’euros – soit environ 200 euros par ménage de la capitale – pour offrir une nouvelle couverture très tendance au Forum des Halles. En pleine crise économique, il fallait tout de même l’oser. Eh bien, sa première adjointe, Anne Hidalgo, qui espère lui succéder dans le fauteuil de maire, est à peine moins ambitieuse. Si elle est élue, a-t-elle prévenu, elle «végétalisera» 100 hectares de terrasses au sommet des immeubles de la Ville lumière, car la nature, estime-t-elle, «ne doit pas se cantonner à des parcs fermés». Au tarif catalogue, ce vivifiant apport de verdure au­dessus de nos têtes coûtera pas loin de 150 millions d’euros au contribuable, un quart du produit annuel de la taxe foncière versée à la ville. Mais la candidate, qui a exigé que 30% des végétaux plantés soient des arbres fruitiers, espère sans doute se refaire avec les ventes de cageots…
Anne Hidalgo (ni elle ni aucun de ses conseillers n’ont accepté de nous recevoir) vit-elle dans un autre monde, comme Alice au pays des Merveilles ? A l’entendre égrener ses folles promesses et oublier les retenues dans ses additions, on pourrait finir par le croire. Cette ancienne inspectrice du travail, qui veut transformer Paris en une ville du «faire ensemble» et développer dans la cité «des écosystèmes circulaires», jure en effet pouvoir financer son action sans augmenter les impôts d’un centime. «Cet engagement, je suis sûre de le tenir parce que je connais bien la ville et son fonctionnement», rassure-t-elle ses électeurs dans les meetings. En réalité, la tête de liste socialiste sait parfaitement que cette équation relève du conte de fées. Et qu’elle devra, si elle l’emporte, assaisonner très vite les contribuables de la capitale avec une énorme salière.
Les billets gratuits pour Paris Bercy coûtent 475.000 euros
Selon nos calculs, la stricte application de son programme imposera en effet dans le meilleur des cas la levée d’au moins 202 millions d’euros de taxes dès l’an prochain, car les collectivités n’ont pas le droit d’être en déficit. C’est l’équivalent d’une hausse de 30% de la taxe d’habitation. Il faut dire que la situation financière de la capitale, qu’elle gère avec Bertrand Delanoë depuis 2001, est loin d’être excellente, contrairement à ce qu’on lit partout. En douze ans de «saine gestion», le futur ex-maire et sa possible remplaçante ont laissé dériver de 89,4% les dépenses de fonctionnement par habitant, fait bondir les effectifs de 40 000  à 54 000 salariés, gaspillé des fortunes pour le confort des élus et de leur entourage (la seule fourniture de billets gratuits pour les concerts de Paris Bercy coûte chaque année 475 000  euros au contribuable) et engagé des centaines de millions dans des projets pharaoniques à l’utilité discutable. A elle seule, la construction du stade Jean-Bouin – essentiellement entreprise pour faire plaisir au patron du Stade français, Max Guazzini, un ami de Bertrand Delanoë – a englouti 180 millions d’euros, et le vaniteux chantier des Halles, qui traîne toujours en longueur, plus de 800.
Pour financer tout cela, nos édiles n’ont pas eu la main qui tremble. Une fois épuisées les réserves laissées par Jean Tiberi (environ 600 millions d’euros), ils ont fait chauffer les rentrées fiscales comme jamais dans l’histoire de la capitale. Entre l’explosion du taux de la taxe foncière (+ 63,3%), le brutal relèvement de la taxe d’habitation (+ 42% depuis 2007 pour un foyer type, la plus forte augmentation de toutes les grandes villes à l’exception de Marseille), le siliconage de la taxe de balayage (+ 62% en moyenne) et le triplement des droits de mutation immobiliers généré par la hausse du prix du mètre carré, la douloureuse des ménages a grimpé de 82% depuis 2001 – de 58% si l’on défalque l’inflation. Impressionnant.
Les propriétaires parisiens sont les plus imposés de toutes les grandes villes
Et comme cela ne suffisait toujours pas à régler la note de leurs folles dépenses, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo s’en sont allés tirer la sonnette des banques sans le moindre état d’âme. Grâce à quoi, ils ont réussi l’exploit de faire exploser la dette de la ville plus encore que les impôts : en douze ans, elle a été multipliée par quatre ! Et peut-être même bientôt par cinq, car, selon une note confidentielle interne, que Capital a pu se procurer, l’ardoise municipale pourrait rapidement croître cette année pour atteindre 4,917 milliards au premier janvier 2015, contre à peine 1 milliard à la fin de l’ère Tiberi. Cette hypothèse ne vaut cependant que pour le scénario le plus «dégradé» examiné par les experts, ce qui est finalement assez rassurant.
Chaque fois qu’on leur brandit ce bilan calamiteux, les deux élus opposent invariablement la même réponse en balayant l’air d’un revers de main : les impôts des Parisiens seraient toujours, et de loin, parmi les plus faibles de France, et la dette qu’ils ont à supporter encore très inférieure à celle des autres grandes villes. Il est étrange que tout le monde gobe ce double argument sans broncher, car lui aussi relève du conte de fées.
Si l’on prend en compte (en les lissant sur quinze ans) les droits de mutation immobilière payés lors de l’achat d’un logement, notablement plus élevés à Paris qu’en province, et la taxe de balayage, qui n’existe nulle part ailleurs, les propriétaires de la capitale sont en réalité… les plus lourdement taxés de toutes les grandes métropoles. Un ménage ayant acquis un appartement de 70 mètres carrés au prix moyen du marché, par exemple, y paiera au total 3 826  euros d’impôts, contre 3 336 à Marseille, 3 186 à Bordeaux et 2 712 à Lyon. Quant à la dette de la ville – 1 750 euros par habitant – prétendument la plus faible des grandes cités, elle est en réalité supérieure à celle de Strasbourg, de Toulouse, de Rennes ou de Bordeaux. Et au train où vont les choses, elle devrait dépasser sous peu celle de Lyon.
Précisons que nous parlons ici de la vraie dette, et non du montant officiel travaillé au pipeau par Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo. Pour en réduire artificiellement le montant, ces apôtres de la transparence ont en effet confié à une association le soin d’emprunter les 160 millions d’euros du chantier de la Philharmonie de Paris – la prestigieuse salle dessinée par Jean Nouvel. Bien sûr, in fine, c’est bien la capitale qui paiera la facture, en reversant pendant des années 15 millions d’euros à l’association. Mais ce subterfuge a permis de ne pas alourdir la dette de la ville avec ces 160 millions. La mauvaise nouvelle, c’est que cette petite combine va coûter cher aux contribuables. Alors que Paris aurait pu obtenir sans problème un taux de 4,2%, l’association n’a en effet pu décrocher mieux que 5,186%. Cela représente plusieurs dizaines de millions d’euros d’intérêts à payer en plus…
Les finances de la capitale n’avaient vraiment pas besoin de ça. Dans les prochaines années, elles vont en effet subir de nouvelles contraintes auxquelles personne ne peut rien. La réduction des dotations de l’Etat, d’abord, déjà programmée par l’Elysée. Et surtout, la hausse de la «péréquation», comme disent les technocrates, autrement dit de la part des impôts que la ville devra transférer aux communes voisines, dans le cadre du Grand Paris. Il y a quelques mois, la direction des finances de la mairie a évalué «sans les exagérer ni les minorer» les effets de ces assauts conjugués sur la cassette municipale. Leurs conclusions font froid dans le dos. Si les dépenses continuent d’évoluer au rythme actuel, il manquera de 368 à 614 millions d’euros dans les caisses en 2015. Pour boucher ce trou béant, les experts suggèrent quelques «leviers», parmi lesquels la réduction de l’abattement sur la taxe d’habitation, qui ferait grimper la note de 130 euros par contribuable.
Preuve que les tensions ont déjà commencé, Bertrand Delanoë a eu les pires difficultés à boucler son budget 2014. Comme il n’était pas question d’augmenter les impôts en année électorale, il a été contraint de mobiliser les «réserves ultimes» de la ville (excédents de ZAC et mois supplémentaires de droits de mutation) pour plus de 250 millions. Or ces dernières ne pourront servir qu’une fois.
La candidate socialiste ne souhaite pas baisser les dépenses d'un centime
Anne Hidalgo sait tout cela. Et elle n’ignore pas que, pour remettre de l’ordre dans la maison, la seule solution serait de baisser résolument les dépenses, en laissant fondre les effectifs (il y a de la marge) et en cessant de gaspiller des millions pour réaménager à son goût les places et les avenues de la capitale. Après tout, Paris devrait pouvoir tenir encore quelque temps avec ses Grands Boulevards, son avenue Foch bicentenaire et sa place de la Bastille historique… Mais la candidate socialiste n’en a cure. Dans son programme de 197 pages, elle ne prévoit pas de réduire les dépenses d’un centime : elle s’engage simplement à ne pas les augmenter plus vite que l’inflation. Rien ne dit d’ailleurs qu’elle y parviendrait si elle était élue, car elle compte tout à la fois renforcer les brigades antibruit, étoffer les équipes de nettoyage ou encore embaucher des escouades d’«ambassadeurs du service civique», chargés de sensibiliser les commerçants à l’accueil des personnes handicapées. Quant à son plan d’investissement de 8,5 milliards d’euros, il prévoit la refonte d’à peu près toutes les places de la capitale et la poursuite de l’achat à prix d’or d’immeubles dans les beaux quartiers pour en faire des logements sociaux. A titre d’exemple, la mairie vient de flamber 21 millions d’euros pour 26 appartements avenue George-V…
Certes, rien ne dit que Nathalie Kosciusko-Morizet ferait mieux si elle parvenait à gagner la bataille. La tête de liste UMP défend, elle aussi, pas mal de projets ruineux, création de police de quartier ou transformation des «no man’s land» des grandes portes de la ville en «nouveaux centres de la vie culturelle et sociale» (il y a du boulot). Et elle ne donne pratiquement aucune précision sur la manière dont elle compte réaliser des économies. Mais au moins promet-elle d’en faire, à hauteur de 1 milliard d’euros sur la mandature, et de baisser au passage les effectifs de 2 500. «Au vu de la situation, 1 milliard d’euros ne sera sans doute pas suffisant pour éviter les hausses d’impôts», reconnaissent en privé des membres de son entourage. Mais ce sera déjà un bon début.
Cette promesse en l’air a le don d’énerver Anne Hidalgo. «Prétendre faire 15% d’économie sans indiquer les services qui seront supprimés, les équipements qui seront fermés, les prestations sociales qui cesseront d’être versées, ce n’est pas honnête», raille-t-elle. Elle n’a pas tort. Mais peut-être pourrait-elle commencer par nous dévoiler elle-même avec quels impôts elle compte matraquer les Parisiens l’an prochain.

http://www.capital.fr/enquetes/revelations/municipales-le-plan-secret-d-anne-hidalgo-pour-faire-valser-les-impots-a-paris-914136

HIDALGO : "DERRIERE LE SOURIRE" UNE GESTION PARTISANE DES MOYENS PUBLICS

LE BILLET DE JEANNE

Le Service de la propreté est devenu une arme politique au service d'Anne Hidalgo avant de servir l'intérêt général des parisiens. 


Cette situation est inacceptable et témoigne sans doute de la conception très démocratique de la gestion des affaires publiques par l'équipe socialiste en place. Cela est proprement scandaleux !

En demandant aux services de propreté de retirer les affiches apposées par Nicolas Miguet sur les murs de Paris rappelant la hausse des impôts et l'explosion de l'endettement de la municipalité parisienne, la mairie de Paris a non seulement démontré de façon éclatante son sectarisme et son refus du débat démocratique mais a surtout révélé que pour Hidalgo, l'utilisation des moyens publics à des fins partisanes était une pratique ordinaire.

Pire que tout, au lieu de tolérer l'affichage sauvage durant les campagnes électorales comme l'avait fait jusque là Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo utilise les moyens municipaux pour retirer les affiches de ses adversaires et se livre elle même à une campagne outrancière d'affichage sauvage à son effigie.

Mais dans quel pays sommes nous ? Où sont l'état de droit et l'impartialité des services publics ? Hidalgo peut-elle se permettre une telle forfaiture et briguer le mandat de premier magistrat de la cité parisienne ? 

Vous l'aurez compris, en agissant de la sorte, elle vient de se disqualifier dans cette campagne électorale. L'erreur et la faute sont aussi impardonnables que la suspicion qu'elle vient de faire naître   à l'égard des 50.000 fonctionnaires  parisiens dont l'impartialité est aujourd'hui remise en cause. 

Et si la fonction publique parisienne avec 20 % de croissance en 13 ans de règne  était aujourd'hui devenue une véritable armée au service du pouvoir  socialiste contre la démocratie qu'il prétend défendre ? La question est posée et la réponse est évidente. 

En définitive, Madame Hidalgo, vous venez de révéler votre personnalité et votre sens de la gestion publique.

Les Parisiens apprécieront sans nul doute vos manoeuvres d'autant que les murs de leur cité sont actuellement tapissés de vos propres affiches apposées en totale illégalité sur des espaces non autorisés à l'affichage  en dépit de tout respect des règles environnementales. Environnement, dont, rappelons-le vous prétendez être le fer de lance avec vos alliés écologistes.

Jeanne K.



"VUE L'ETAT DES RUES, LE SERVICE PROPRETE A SANS DOUTE MIEUX A FAIRE..."

Le Parisien du 27 février 2014

lundi 24 février 2014

UNE MESURE AMBITIEUSE POUR LE POUVOIR D'ACHAT DES PARISIENS : LE MESSAGE DE NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET

"Aujourd’hui les transports en commun représentent un budget important pour les jeunes Parisiens, ainsi que les personnes âgées et ceux en situation de handicap pour qui la gratuité de la carte Emeraude et Améthyste a été supprimée.
 
Les années suivant le bac sont des années où les jeunes sont très mobiles. Les transports en commun représentent 40% des déplacements pour les 15-25 ans[1]. Ils ont un coût : la carte Imagine’R s’élève à 323,30 euros pour l’année scolaire 2013-2014 (zones 1-2) alors que ces jeunes doivent souvent gérer un budget restreint, réservé en priorité au financement de leurs études.

Je veux aller plus loin que le dézonage de la carte Imagine’R pendant le week-end, les jours fériés et les vacances ou encore une subvention à hauteur de 50% par le Conseil régional et le STIF. C’est pour cela que je souhaite instaurer la gratuité des transports en commun pour les jeunes étudiants en prenant en charge la moitié restante du coût de cet abonnement pour tous les étudiants entre 18 et 22 ans.

Cette gratuité, je veux par ailleurs l’étendre aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap. En effet, en juillet 2012, la Ville de Paris a supprimé la gratuité de la carte Emeraude et Améthyste qui leur sont destinées. Selon l’adjointe au Maire, cette mesure permettait de rapporter 4,6 millions d’euros. Je refuse de faire des économies sur le dos des Parisiens et de leur imposer les conséquences de la mauvaise gouvernance financière de l’équipe sortante.

Le coût de l’ensemble de ces mesures est estimé à environ 35 millions d’euros. Il sera intégré et détaillé dans le financement du programme de campagne qui sera présenté au début du mois de mars."

POURQUOI VOTER NKM FACE A LA LA VIEILLE EQUIPE D'HIDALGO ?



M. Missika co-directeur de campagne de Mme Hidalgo,n'a pas aimé la lettre que Nathalie Kosciusko-Morizet a adressée à tous les Parisiens. Il a tenu à le faire savoir longuement aux lecteurs du Huffington Post, dans une tribune publiée il y a quelques jours.



En pas moins de dix-mille signes, l'auteur présumé du programme de Mme Hidalgo nous explique doctement -statistiques de l'INSEE et du CREDOC à l'appui- que les Parisiens dont parle Nathalie Kosciusko-Morizet n'existent pas. "Ils n'habitent pas à l'adresse indiquée", assène-t-il dans ce qui se voudrait un trait d'esprit.

Bien entendu, les difficultés auxquelles ces êtres imaginaires seraient confrontés -pollution, insécurité, pénibilité des déplacements quotidiens, saleté des rues, difficulté à se loger, déclin économique, solitude, précarité, le tout sur fond d'augmentation de la fiscalité et d'explosion programmée de la dette- ne sauraient avoir davantage de réalité. Il doit s'agir de simples vues de l'esprit, tout droit sorties du cerveau malade et revanchard de la "vieille droite parisienne", contre laquelle M. Missika nous met en garde.

Le raisonnement est imparable. Il est révélateur, également, de la façon dont a été conçu le programme de Mme Hidalgo : en prenant soin de mettre de côté tous les problèmes. De gommer tous les faits gênants. Tout ce qui atteste que Paris, naguère encore la ville de tous les possibles, est en perte de vitesse. Qu'elle est de moins en moins la ville où l'on "monte", pour y construire une ville meilleure, et de plus en plus la ville que l'on quitte -parce que la vie y est devenue trop difficile.

Voici donc une vraie différence : contrairement aux socialistes parisiens, nous ne croyons pas que la crise profonde traversée par notre pays se soit arrêtée aux portes de Paris. Nous pensons au contraire que cette crise est aussi, et peut-être d'abord, celle de Paris. Comment en serait-il autrement, dans un pays aussi centralisé que la France, dont le destin est aussi étroitement lié à celui de sa capitale?

Ce que propose Nathalie Kosciusko-Morizet aux Parisiens est tout simple : renverser la vapeur. Rendre à Paris et aux Parisiens l'énergie qu'ils sont - incontestablement - en train de perdre. Faire de Paris une ville "à énergie positive", qui donne à chacun de ses habitants plus d'énergie qu'elle ne leur en prend.


Pour cela, il ne suffit pas d'expliquer, comme le fait Mme Hidalgo dans son programme-fleuve, que l'on est pour les transports en commun, pour l'innovation, pour les crèches, pour l'accessibilité de la ville aux handicapés, pour la mixité sociale, pour le travail formidable des associations, pour la culture, pour la fin de la hausse des impôts et pour l'embauche de nouveaux fonctionnaires. Il ne suffit pas de dire, entre deux enfonçages de portes ouvertes sur l'avenir des "villes mondes" au XXIe siècle, que l'on est d'accord avec tout et tout le monde et que, pour le reste, on continuera à faire comme avant.

Il faut proposer des choix clairs. Expliquer ce qui va changer, et comment. Dire les risques que l'on est prêt à prendre pour que la vie des gens s'améliore vraiment.

C'est ce à quoi nous nous sommes efforcés.

C'est ainsi, par exemple, que nous proposons la "révolution des horaires", pour que Paris vive enfin au rythme de ses habitants. Cela n'est pas si simple : il s'agit de revoir en profondeur l'organisation des services de la ville. Les socialistes n'ont pas même tenté d'engager un tel chantier. Ils se sont contentés de créer un « bureau des temps », rebaptisé depuis le « bureau du temps perdu » : dirigé par Mme Hidalgo pendant 7 ans, il n'a strictement rien fait. De même, sur l'ouverture des magasins le dimanche, rien n'a bougé.

En matière de sécurité, nous sommes partisans de la tolérance zéro. Sans attendre la création d'une police municipale (qui nécessite une intervention législative), nous proposons la création d'une police de quartier. Cela suppose, là aussi, de nouvelles façons de faire, une redéfinition complète des missions des agents municipaux chargés de la sécurité, aujourd'hui presque exclusivement affectés à la verbalisation des infractions de stationnement.

De même, on n'améliorera enfin la propreté des rues de Paris que si l'on s'attaque au problème majeur de l'absentéisme des éboueurs (plus de 16% !), qui s'explique par une profonde démotivation des agents, abandonnés et méprisés par l'équipe sortante. C'est toute la politique des ressources humaines de la ville qui est à revoir. 

Sur le logement, nous revendiquons un changement de doctrine: construire plus, au profit des classes moyennes, au lieu de préempter les habitations existantes transformées à prix d'or en logements sociaux. Ce n'est que de cette façon que l'on permettra aux familles qui s'agrandissent- et qui sont de fait, sinon de droit, exclues du logement social - de rester à Paris.

En matière de transports, au risque de troubler M. Missika (qui ne se figure "la droite" que sous les traits d'un ploutocrate polluant pour le plaisir au volant d'une énorme cylindrée), nous l'avons dit: la place de la voiture individuelle polluante a vocation à diminuer très sensiblement à Paris. Mais pas en rendant la vie des automobilistes impossible ! Plutôt que d'interdire, nous voulons d'abord développer des solutions alternatives et innovantes. Au lieu de décider à la place des Parisiens, nous voulons leur donner le choix. Changement de méthode, là encore.

Enfin, nous nous engageons à ne pas augmenter les impôts: mais cette annonce ne vaut que si elle est gagée sur des projets d'économies! Nous comptons réduire les dépenses de fonctionnement d'un milliard d'euros sur la mandature, notamment par le non-remplacement d'au moins 500 postes de fonctionnaires par an partant à la retraite. Quand on sait que les effectifs de la ville sont passés de 40.000 à 54.000 en 13 ans, il y a un peu de marge. Pour sa part, Mme Hidalgo annonce de nouvelles embauches et 8,5 milliards d'euros de dépenses nouvelles.

Sur ces sujets comme sur tous les autres, le projet de Nathalie Kosciusko-Morizet pour Paris a, croyons-nous, le mérite de la clarté. Il est aussi le seul qui propose, dans la morosité ambiante, une perspective de progrès crédible pour tous les Parisiens.


Le 23 mars, les Parisiens comblés, ceux qui ont déjà tout, ceux qui n'ont besoin de rien, pourront choisir de reconduire la vieille équipe de Mme Hidalgo.


Pour les autres, votez NKM .

Jean-Baptiste FROMENT, Candidat UMP dans le 9e arrondissement de Paris, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l’Elysée.
 Huffingtonpost  le 24/02/2014 

samedi 22 février 2014

Marie-Pierre de la Gontrie ou la mesquinerie des petites ambitions

Le Figaro du 21 février 2014









Et oui, Madame Mossion de la Gontrie, adjointe de Bertrand Delanoë, conseillère régionale d'ile-de-France et fidèle soutien de DSK, vous voilà mise en évidence assez maladroitement en attaquant en quelques mots  Nathalie Kosciusko-Morizet sur une proposition dont vous regrettez sans doute de ne pas avoir été l'auteure vous qui vous proclamez progressiste et défenseur des droits et des intérêts de la jeunesse !

Ne vous en déplaise, NKM est sans doute le pire des malheurs qui puisse vous arriver dans vos certitudes et votre enfermement idéologique.  Et oui, qui pourrait lui reprocher de vouloir aider ceux qui doivent l'être et de faire le bonheur d'autrui.

La proposition de NKM est clivante, tout autant que la taxe à 75 % sur les hauts revenus de M. Hollande ou les HLM avenue Foch de sa fidèle Hidalgo mais elle est surtout réalisable et c'est bien là ce qui vous dérange !

La gratuité du métro pour les jeunes, c'est possible. La police municipale à Paris, c'est possible. La couverture du périphérique, c'est possible. Le rétablissement des 80 kmh, c'est aussi possible et je m'arrêterai là.

Ce sont de belles ambitions pour la capitale qui ne relèvent pas de la compétence du Maire de Paris mais que celui-ci peut mettre en oeuvre avec les autorités publiques compétentes. Cela pourrait s'appeler  dans votre vocabulaire politique de la "cogestion" et ce n'est pas réservé à la Gauche !

Votre tweet n'est que l'expression de la mesquinerie de vos petites ambitions pour Paris. Peut-être êtes vous en perte de vitesse avec Hidalgo ?

Le seul mérite de votre remarque est de reconnaître que NKM a de fortes chances de devenir maire de Paris et de vous montrer comment réaliser ses promesses.

Jeanne K.

ATTRIBUTION DE LOGEMENTS : LA MAIRIE DU 3e EPINGLEE

Article de Sophie RAVINEL, Le Figaro.fr

Élus PS et Verts se renvoient la responsabilité de l'attribution contestée d'un duplex à loyer réduit dans le Marais au directeur adjoint de la Fédération française de tennis.


«Jamais, je n'aurais laissé passer ce dossier si j'avais su que le candidat gagnait plus de 9000 € par mois. Jamais! C'est catégorique!» Maire socialiste du IIIe arrondissement, Pierre Aidenbaum est en colère. En colère quand Le Figaro lui révèle que début 2004, l'actuel directeur adjoint de la Fédération française de tennis, Alain Riou, a pu bénéficier, avec son salaire de cadre supérieur à la FFT, d'un appartement de la Ville de Paris constitué d'une pièce en duplex de près de 100 m2, dans le Marais, non loin de la place des Vosges, rue du Parc-Royal. Alain Riou louait à l'époque son appartement 1360€ charges comprises. Il verse mensuellement aujourd'hui 1680€, très en deçà du prix du parc de logement privé dans l'arrondissement. Sa situation n'est pas illégale pour autant. Riou bénéficie d'un appartement dit «à loyer libre» mais plafonné, qui, à l'époque, n'était pas soumis à un plafond de ressource. C'était aux membres de la commission d'attribution de la mairie du IIIe de décider du sort du logement alors géré par le bailleur social SemCentre, aujourd'hui Elogie.
Maire depuis 1995, âgé de 73 ans et candidat à sa succession dans le IIIe, Pierre Aidenbaum assure que l'attribution de l'appartement d'Alain Riou «a été signée par Yves Contassot, sans passage en commission» et que lui-même n'était «absolument pas au courant». L'écologiste Yves Contassot, aujourd'hui conseiller de Paris du XIIIe et tête de liste EELV aux municipales a été candidat des Verts à la municipale de 2001 et adjoint à l'environnement du maire de ParisBertrand Delanoë entre 2001 et 2008. En 2004, il était aussi adjoint au logement du maire du IIIe et membre de la commission d'attribution des logements sociaux. Le socialiste et l'écologiste se détestent depuis des années. «Il a de la haine contre moi depuis 2001, explique Aidenbaum, depuis qu'il est en vain allé faire le siège de Delanoë entre les deux tours pour essayer de prendre ma place de maire d'arrondissement».

«Un effet d'aubaine»

Furieux d'être mis en cause dans l'attribution de ce logement, Contassot réplique avec vigueur qu'il n'y a «jamais eu d'attribution de logement sans passage en commission sous (sa) responsabilité». Il ajoute que «Pierre Aidenbaum présidait la commission d'attribution» et qu'il n'a «pas manqué une seule séance, l'agenda étant établi en fonction de ses disponibilités!» L'élu Vert se souvient qu'en 2004, «le logement était libre depuis un an et le bailleur souhaitait qu'il ne reste pas vide. Plusieurs personnes inscrites au fichier des demandeurs avaient refusé de l'occuper en raison de son aspect atypique, une seule pièce avec mezzanine». Contassot ne se souvient «plus très précisément» du cas de Riou mais juge «très peu probable» que le dirigeant de la FFT ait communiqué son salaire à la commission. «Nous ne leur demandions pas leur salaire, pas plus que le nom de leur employeur! Nous n'exigions de leur part que l'engagement qu'ils puissent payer leur loyer…» Pour lui, «seule la direction de l'habitat de la Ville de Paris détenait son dossier qui n'était de toute façon pas illégal puisqu'il n'y avait pas de plafond de ressource…» «Alain Riou, dit-il, a été averti par je ne sais qui de la disponibilité de cet appartement et il n'a fait que bénéficier d'un effet d'aubaine…». Entre Aidenbaum et Contassot, les noms d'oiseaux fusent sur ce dossier comme sur d'autres. L'un et l'autre s'accusent de mensonge et de favoritisme. Contassot affirme jeudi «avoir tous les documents pour prouver que la commission d'attribution a bien eu lieu et que le maire était présent».
Chez le bailleur, SemCentre, on refuse tout autant de porter la responsabilité de cette attribution. Serge Federbusch en était alors directeur général. Après avoir été très proche de Delanoë au début des années 2000, Federbusch a quitté le PS en 2006 pour rejoindre la Gauche moderne à Paris. En 2008, il crée le blogDelanopolis pour dénoncer les méthodes du maire et de ses équipes. Il est aujourd'hui candidat divers droite dans le Xe sous les couleurs Paris libéré de l'entrepreneurCharles Beigbeder. «Riou, assure-t-il, je ne le connaissais pas à l'époque et je ne le connais pas plus aujourd'hui, sauf pour avoir entendu parler de lui dans la presse». «Je ne crois pas que je savais combien il gagnait», ajoute Federbusch. «À partir du moment où nous avions la caution, nous n'allions pas plus loin… Nous ne faisions que gérer les appartements de la Ville».
À la direction du logement et de l'habitat, une lettre réglementaire en date du 24 février 2004 confie la candidature d'Alain Riou au bailleur. En pleine préparation de la candidature des JO à Paris et alors que Roland-Garros prévoyait de s'étendre en cas de victoire, le dirigeant de la FFT pourrait-il avoir bénéficié des faveurs d'un membre du cabinet du maire? Le député PS et maire sortant du XIVe, Pascal Cherki était alors adjoint au sport de Bertrand Delanoë. Il est aujourd'hui porte-parole d'Anne Hidalgo et se défend de toute intervention. «Je ne suis jamais intervenu pour un logement social, encore moins pour une personne qui gagnait 9000€ par mois!» Cherki assure en outre que «Bertrand Delanoë ne pouvait pas avoir été au courant d'une telle attribution… Il l'aurait appris, il serait entré dans une rage noire!»

«Aucun passe-droit»

De son côté, l'intéressé, Alain Riou, tombe des nues et assure n'avoir bénéficié «d'aucun passe-droit». Avant 2004, il habitait déjà le IIIe, dans un appartement beaucoup plus onéreux du parc privé. «Un ami», dont il ne se souvient plus du nom, lui parle alors de cet appartement atypique dont «personne, semble-t-il, ne voulait». «Il n'est pas très pratique, constitué d'une seule grande pièce et d'une petite mezzanine». Riou lui, est intéressé et, raconte-t-il, «va déposer son dossier à la mairie du IIIe». «Je leur ai tout donné, mes fiches de salaire et mes feuilles d'impôts. Comment peuvent-ils prétendre aujourd'hui ne pas avoir été mis au courant?» «La commission d'attribution n'a pas retenu ma candidature dans un premier temps et quelques mois plus tard, quand j'ai su que l'appartement était toujours disponible, je suis revenu à la charge…» C'est là, dit-il que son dossier «est passé». Il reste sans voix lorsqu'est évoqué devant lui un éventuel favoritisme. «Mon logement n'a strictement rien à voir avec mon activité professionnelle». Riou, dont les revenus sont très conséquents, n'envisage pas de quitter son appartement. «J'ai un contrat en bonne et due forme qui ne fait en aucun cas référence à une quelconque vocation sociale de l'immeuble», indique-t-il.
Parmi ses voisins de la rue du Parc-Royal, entre autres chanceux locataires, se trouve Thomas Aillagon, fils de l'ancien ministre Jean-Jacques Aillagon, entré avec sa famille avant 2001. Thomas Aillagon travaille aujourd'hui au cabinet de la ministre de la Culture Aurélie Filippetti.
Candidate UMP dans le IIIe arrondissement, Marie-Laure Harel n'a pas manqué de réagir à cette polémique, demandant à Pierre Aidenbaum «des explications claires sur les dossiers visés». «En tant que maire du IIIe, il préside en effet la commission d'attribution des logements de cet arrondissement depuis 1995 et a dû valider chacune des demandes qui lui ont été adressées». Selon elle, «ses réponses extrêmement confuses peuvent légitimement interpeler et conduire à s'interroger les méthodes pratiquées dans sa Mairie depuis près de 20 ans». «Les Parisiens et les habitants du IIIe, a-t-elle encore ajouté, seront notamment heureux d'apprendre qu'ils financent depuis 2004 un duplex avec vue sur la place des Vosges à un voisin renommé, qui gagnait déjà 9000€ à l'époque (donc probablement plus encore aujourd'hui).»
De son côté, le président du groupe UMP au Conseil de Paris et maire du Ier arrondissement, Jean-François Legaret dénonce «les méthodes discrétionnaires d'attribution de ces logements à loyer libre, probablement faites en dehors de toutes les procédures».
La question des logements de la Ville de Paris est un sujet sensible alors que 140.000 demandes sont en attente, souvent de très longue durée. Plusieurs adjoints de Bertrand Delanoë ont été épinglés avant Noël pour être locataires depuis des années de ces logements à faible coût.

vendredi 21 février 2014

POUR UNE POLICE MUNICIPALE A PARIS AVEC NKM

Le Figaro du 20 février 2014

Photo Le Figaro

Depuis des décennies, la police opérationnelle dans la capitale relève exclusivement de la compétence de la préfecture de police de Paris.

Au vu des dernières statistiques, endiguer le flot montant des délits de masse est devenu une priorité dans la capitale. La candidate UMP à l'élection municipale, Nathalie Kosciusko-Morizet, annonce qu'au cas où elle serait élue, elle irait jusqu'à créer une police municipale à Paris, comme cela existe dans toutes les autres grandes villes de France.

Cette idée est en fait des plus iconoclastes. Car, depuis des décennies, la police opérationnelle dans la capitale relève exclusivement de la compétence de la préfecture de police de Paris (PP). L'ancien directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, qui a rejoint NKM et se présente lui-même sur la liste de la maire UMP sortante du XVIIe,  Brigitte Kuster soutient fortement ce projet. «Le maire de Paris ne peut être le seul à être amputé de ses pouvoirs de sécurité», estime ce préfet proche de Nicolas Sarkozy.

2000 caméras de rue
Comment se mettrait en place la réforme? La droite partirait de l'acquis: les 1000 inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris (ISVP, ex-gardiens des parcs et jardins, sous Chirac) et les 2000 agents de surveillance de Paris (ASP, ex-pervenches) seraient recentrés sur la lutte contre les incivilités, les tags, la salubrité. «À New York, la reconquête a commencé par la lutte contre la mendicité agressive des laveurs de pare-brise, surnommés les squeegees», se souvient le préfet Péchenard. Mais à Paris, le préfet de police a supprimé les arrêtés anti-mendicité pris par son prédécesseur.

«Pour NKM, sécurité et propreté passent avant les PV de stationnement­», déclare Frédéric Péchenard. Ce n'est que dans un second temps que les 3000 agents remobilisés se verraient confier un statut de police municipale par la loi, avec tenue spécifique et pouvoirs renforcés. La coordination avec la police d'État passerait une convention signée. L'UMP promet même 2000 caméras de rue au lieu de 1000 défendues par Anne Hidalgo, la candidate socialiste.
À ce jour, le maire de Paris n'a certes pas les mêmes prérogatives que ses collègues de province, mais la ville abonde de 300 millions d'euros par an le budget de la PP.


Mme Hidalgo ne réclame pas une police municipale, mais elle veut «créer des équipes pour sécuriser les lieux le plus fréquentés dans la capitale» ainsi qu'une «brigade verte et antibruit».

jeudi 20 février 2014

HIDALGO PROMET DE NE PLUS AUGMENTER LES IMPOTS DES ENTREPRISES ???



Après cette brillante déclaration d'Anne Hidalgo qui ne sait vraiment plus quoi faire pour faire le buzz, voici l'une des trente réactions sélectionnée sur le site du Parisien :


 19/02/2014 - 15h15
"un socialiste qui assure qu'il n'augmentera pas les impôts, c est aussi crédible qu'un cycliste qui dit qu il ne se dope pas. Ils ont l'impôt dans le sang, personne n'est dupe. ils ont un aplomb, c est fascinant !"

POURQUOI ANNE HIDALGO N'EST PAS A LA HAUTEUR DES ENJEUX

Valérie MONTANDON
Le Huffington Post par Agnès Evren et Valérie Montandon

Endosser le rôle de premier magistrat d'une grande métropole de rayonnement mondial quand on a fait toute sa carrière dans l'ombre, qu'on n'a jamais exercé de responsabilités de premier plan, ni remporté le suffrage des électeurs sur son nom nécessite une mise à niveau dont Mme Hidalgo n'a manifestement pas pris la mesure.

En quelques jours, elle vient de démontrer qu'elle ne sait ni compter, ni décider, ni assumer ses responsabilités.



Comment en effet prétendre gérer Paris, assurer son avenir, son développement économique et son rang international,quand on est comme la première adjointe brouillée avec les chiffres?

Alors que sa propre administration admet que l'objectif de 25% de logements sociaux dans la capitale d'ici 2025, soit 60.000 logements nouveaux, sera impossible à respecter, Mme Hidalgo -soucieuse de plaire à ses nouveaux amis du Parti communiste- vient de mettre la barre à 30%! Un chiffre totalement irréaliste, même si Mme Hidalgo ruinait la ville en rachetant à grands frais les quelques terrains disponibles. L'accord électoral avec le PCF est-il au prix de tels mensonges?


Guère plus sérieuse est son assertion que le plan d'assainissement des finances de la Ville que propose Nathalie Kosciusko-Morizet passerait par 20.000 suppressions de postes de fonctionnaires. A l'inverse des annonces floues de Mme Hidalgo, qui semble découvrir l'état catastrophique des finances de la ville, le plan d'économies de la candidate UMP est parfaitement connu: il passe par la lutte contre l'absentéisme dans les services et le non remplacement de 500 fonctionnaires partant à la retraite chaque année, à partir de 2015. Soit 2500 postes supprimés durant la mandature (Mme Hidalgo en a créé 14.000 en deux mandats).


Décidément fâchée avec les additions, surtout lorsqu'il s'agit d'impôts et taxes, Mme Hidalgo minimise enfin le matraquage fiscal dont les Parisiens sont les victimes depuis 2001. Le taux de la taxe foncière a bel et bien augmenté de 70% entre 2007 et 2012, ce qui constitue, et les études indépendantes le prouvent, la hausse la plus élevée de France...Pourquoi nier un fait aussi facilement vérifiable?

Il faut toutefois donner crédit à la candidate socialiste de savoir compter jusqu'à 36. C'est le nombre d'adjoints qui entourent le maire sortant. Mme Hidalgo reconnaît que c'est beaucoup... sauf qu'elle proposait cet été d'en créer un 37èmepour s'occuper du "monde de la nuit"!

Etre maire, c'est aussi savoir s'engager, décider. En ce domaine, la première adjointe fait preuve d'un talent certain pour entretenir la confusion ou se renier sous la pression des évènements. Sur le travail du dimanche, qu'elle n'a cessé de dénoncer avec vigueur pendant des années (y compris dans un pamphlet publié en 2010), elle a effectué une volte-face tardive en admettant la nécessité de revoir la carte parisienne des zones touristiques permettant l'ouverture dominicale des commerces. Et encore sous "conditions". Lesquelles? Mystère. Il lui restera à faire avaler la pilule à ses alliés qui y sont opposés.

Même changement de ton sur la sécurité, boulet de l'équipe sortante. La voilà soudainement convertie à la vidéoprotection après l'arrestation du tireur qui a semé la terreur dans Paris. Sauf que, là encore, les faits sont là: la ville de Paris n'a financé que 2% du plan d'équipement de Paris en caméras.

Enfin, quel courage dans l'affaire Léonarda et vis-à-vis de ses amis du gouvernement! Après avoir convoqué la presse pour réclamer "avec solennité" le retour de la jeune kosovare et la protection pour sa famille, elle a fait machine arrière deux jours plus tard, après l'intervention ratée du président de la République. Mme Hidalgo, qui voudrait bien garder ses distances avec un président et un gouvernement qui battent des records d'impopularité, ne peut s'empêcher de se mêler de politique nationale, allant même jusqu'à réclamer un remaniement ministériel! 

Le plus grave, face à cette inconséquence, c'est le manque d'idées fortes pour Paris et les Parisiens. Que retient-on du projet d'Anne Hidalgo, sinon des "priorités" démagogiques sur le logement ou des vœux pieux sur les impôts qui ne sont accompagnés d'aucune piste sérieuse de réduction des dépenses? Avoir passé douze ans dans l'ombre de Bertrand Delanoë ne suffit pas à rendre crédible une candidate qui pour l'instant n'a pas su proposer mieux qu'une fête du périphérique, un hôpital pour animaux ou des kiosques à musique.

Les Parisiens méritent mieux.


mercredi 19 février 2014

LOGEMENT A PARIS : CYNISME ET VIEILLE RENGAINE SOCIALISTE

Le Huffington Post,com par Jérome Dubus et Brigitte Kuster
Publication: 18/02/2014 

Prétendre, comme Mme Hidalgo après treize ans de pouvoir municipal, que le "logement de tous les Parisiens est une grande priorité", relève d'une vaste supercherie. 
Elle n'a pu oublier qu'en 2001, c'était déjà  la promesse de Bertrand Delanoë et qu'en 2008, à défaut de résultats, le serment était reconduit.

Dans le même temps, et parce qu'un déséquilibre organisé entre offre et demande ne pouvait que susciter des tensions sur les prix immobiliers et les loyers, l'accès au logement se verrouillait à Paris. La ressource foncière dont chacun connaît la valeur dans une capitale de 105 km2 a été gaspillée, l'objectif de la majorité étant moins de construire que de consolider sa base politique. 

Ainsi, nombre de projets -qu'ils aient été conduits par le privé ou par les bailleurs sociaux- ont connu, sous la pression des Verts, la toise ou l'abandon. L'actuel Plan local de l'Urbanisme voté en 2006 porte d'ailleurs les stigmates de ces petits arrangements entre alliés, les densités autorisées ont été fortement réduites et la construction durablement freinée.

En 2014, le procédé se renouvelle et, pour de nouvelles liaisons, la candidate socialiste rédige sous la dictée des communistes, un programme improbable où la part du logement social doit atteindre d'ici 2030, 30% du total des résidences et emporter le peu de la diversité sociologique subsistant dans la Capitale. 

Incontestablement, la demande n'a cessé de progresser: 91.000 ménages étaient en attente d'un logement social en 2000 contre près de 140.000 à ce jour. Mais, à aucun moment, l'exécutif municipal ne s'est demandé si sa politique et les outils choisis n'avaient précipité la crise. 

Alors, les candidats socialistes s'en vont réciter un credo sommaire où amnésie et vieilles rengaines leur évitent de se confronter à la réalité. Le dernier exemple en date nous vient du directeur de campagne de Mme Hidalgo qui, avec l'adresse d'un joueur de bonneteau, escamote les vrais dossiers : silence total sur la hausse des impôts et de la dette, sur la pauvreté qui se découvre dans les rues parisiennes; rien sur le résultat de ces treize années de gestion qui ont hissé l'immobilier parisien sur le podium des villes les plus chères du monde où "s'enrichir en dormant" est devenu possible, pu dire François Mitterrand.


Non, rien de tout cela n'est abordé. On nous berce avec les 70.000 logements sociaux financés. Passons sur le fait qu'une petite majorité d'entre eux, seulement, relève du logement familial classique. Entre les acquisitions d'immeubles occupés du secteur privé et le tour de passe-passe du conventionnement du parc intermédiaire des bailleurs sociaux, pas davantage disponible, le financement public n'a nullement atteint l'objectif assigné, celui de répondre à la demande des ménages.

Se flatter par ailleurs d'avoir freiné la "gentrification" tient de la farce alors que la moyenne parisienne des revenus cache la plus forte disparité régionale entre bas et hauts revenus. C'est occulter le diagnostic établi à l'occasion du Plan Local de l'Habitat en 2011, selon lequel "la hausse des prix immobiliers et des loyers", multipliés respectivement par trois et deux depuis 2001, "a eu pour effet corollaire d'accroître les inégalités, bloquant les parcours résidentiels". Et, à moins d'avoir une vision très déformée des classes moyennes, comment peut-on se satisfaire du niveau à la vente du neuf atteignant de 9 à 15000 €/m2 , lié aux contraintes pour le logement social et ayant mécaniquement des répercussions sur les coûts de l'ancien et du locatif ? 

Autre refrain diffusé par la gauche parisienne : le rebond démographique. 


Le fait est exact mais doit être relativisé car il représente l'un des plus faibles scores d'Ile-de-France et, surtout, il est porté par le solde naturel. En termes d'échanges migratoires, Paris est déficitaire avec le reste de la France et les 30 à 60 ans vont chercher ailleurs les prix et les espaces à leur convenance...

lundi 17 février 2014

HOLLANDE, LA FIN DE LA GRANDE ILLUSION


MAIS JUSQU'OU IRA-T-IL ?

Il n'en finit plus de descendre. L'opinion ne le suit plus et  toute la gauche en pâtît. Retrait de la loi sur la famille et "pacte de responsabilité" sont des signaux contradictoires. Ses revirements, ses abus et ses frasques l'éloignent de la dignité de la fonction qui lui a été confiée.



A 36 jours du premier tour des élections municipales, la quote de François Hollande s'effondre dans l'opinion et risque d'entraîner avec elle tous ceux qui l'ont suivi. On comprend pourquoi Hidalgo tente de faire oublier celui qui reste son meilleur soutien.
Le sondage du Journal du dimanche place Hollande à 22 points en-dessous du score de François Mitterrand en février 1983. L'histoire s'est terminée par une cuisante défaite de la Gauche aux municipales qui a précédé  l'éclatante  victoire de Chirac en 1986.

5 points chez les sympathisants PS et 7 chez les écolos, c'est la fin de la Grande illusion !




FLAGRANT DELIT DE CONTRADICTION ENTRE LE DISCOURS ET LES ACTES :

Le quadruple cumul de Anne Hidalgo




[extraits] En retraçant la carrière d’Anne Hidalgo, on est en droit de se demander ce qu’elle a fait à l’inspection du travail de 2001 à 2011, année où elle a pris sa retraite. Ce « job », outre sa rémunération, lui a permis de bénéficier d’une fort généreuse pension.

Anne Hidalgo, inspectrice du travail, a occupé les fonctions de conseillère technique (…) de novembre 2000 à juillet 2001 au cabinet de Marylise Lebranchu, garde des sceaux. 

Anne Hidalgo devient « chargée de mission » le 12 juillet 2001 au cabinet Lebranchu. Elle n’a plus alors de portefeuille de compétences techniques clairement définies.

En avril 2001, Delanoë l’emporte et voilà Hidalgo élue au Conseil de Paris et désignée première adjointe au maire de Paris.

Hidalgo reste néanmoins rétribuée par le cabinet Lebranchu. Pendant ce temps, elle cumule traitement de détachement et indemnités d’élue parisienne.

Les choses deviennent encore plus brumeuses après le 21 avril 2002 quand Jospin est politiquement [éliminé].

Hidalgo retourne au ministère de la santé, affectée à l’Inspection du Travail. Elle continue d’y accumuler de l’ancienneté administrative (en 2011 elle peut se targuer de 29 années de services). Elle n’est donc pas en disponibilité, ce qui lui assure logiquement un traitement.
Parallèlement, elle est toujours première adjointe à Paris et fait de la politique de manière intense : membre du bureau national du parti socialiste depuis 2003 et, après le congrès de Dijon en 2005 secrétaire nationale à la culture

Depuis 2004, elle a même une fonction supplémentaire : elle est élue au conseil régional d’Île-de-France.
Quadruple cumul : inspection du travail, première adjointe au maire de Paris, parti socialiste et région. Dont trois fonctions rémunérées.
En avril 2008, après les élections municipales, elle demeure première adjointe et se voit attribuer la très lourde délégation à l’urbanisme. Cette seule fonction est, là aussi, de nature à occuper à temps plein. Peu importe : Hidalgo continue comme si de rien n’était à l’inspection du travail.

C’est au grade de directeur du travail qu’elle prend finalement sa retraite en juillet 2011, à 51 ans. A noter que si elle a pu jouir d’une retraite anticipée si généreuse, c’est précisément parce qu’elle a continué à accumuler des droits à pension à l’inspection du travail de 2002 à 2011.
Triple bénéfice pour elle, triple peine pour les contribuables parisiens, franciliens et nationaux.
Être correctement premier adjoint au maire de Paris et conseiller régional est déjà une gageure. Alors inspecteur du travail en plus … on aimerait comprendre comment cela fut possible.

Le « coût total employeur » pour l’Etat d’un agent de ce grade est au minimum de 5 000 euros par mois, soit plus de 500 000 euros sur la période concernée. Sans compter la majoration de la pension de retraite d’Hidalgo jusqu’à la fin de ses jours.

Delanopolis pose donc la question à Hidalgo et à son employeur : qu’a-t-elle fait d’avril 2001 à décembre 2011 à l’Inspection du travail pour justifier sa rémunération ?"

Extraits de Delanopolis

dimanche 16 février 2014

12e ARRONDISSEMENT : CHRONIQUE DE COMPTOIR

     Photo Wikipédia

"Quel beau mec ce Sarkozy !" Mon attention est attirée par cette patronne de bar qui s'adresse à trois habitués. Est-ce son passage dans le 11e arrondissement voisin lundi dernier qui a suscité cette remarque venant du fond du coeur ? 

Qu'importe, le sujet est lancé. "Je l'ai vu, il est vraiment beau, quelle classe...". Il se poursuit par une remarque très masculine qui ancre la discussion dans le domaine amoureux : "Quels "queutards" ces hommes de pouvoir !". "Ils ont bien raison d'en profiter" réplique la patronne. 


On croit rêver. C'est manifestement de Hollande que l'on parle mais c'est toujours Sarkozy qui est la vedette.  Puis, c'est le tour de Patricia et de Carla, quelles femmes ! Elles allient manifestement l'intelligence, la distinction et la beauté. Bref, des qualités qui les subliment et les glorifient. Pourtant, c'est de Hollande et de Julie Gayet que l'on parle mais sans jamais les nommer.

Un échange surréaliste qui se termine par un énigmatique : "Et  si c'était Trierweiller qui était une femme normale ?". Un désaveu pour le chantre de la normalité. Encore un petit effort Monsieur Hollande !

Jeanne K.

samedi 15 février 2014

LES PROJETS DES MUNICIPALES


"Avenir 12ème - Paris 2014" revient sur les projets présentés par Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET et Valérie MONTANDON pour notre 12ème arrondissement. 
Aujourd'hui :  

LE PROJET 
"BERCY -CHARENTON"


Etranglé entre une autoroute urbaine, les voies ferrées et le boulevard périphérique, le territoire de Bercy-Charenton qui s'étend sur plus de 63 hectares représente la dernière grande opportunité foncière de Paris
L’espace à aménager se prolonge par 130 hectares de voies délaissées situées sur la commune de Charenton Le Pont, soit au total près de 200 hectares, ce qui en fait le projet urbain le plus ambitieux depuis la construction du quartier de la Défense dans les années 60.
Conçu pour répondre aux besoins des Parisiens, et en premier lieu de logement, Nathalie Kosciusko-Morizet et Valérie Montandon, tête de liste du 12 arrondissement, souhaitent aussi s'inspirer de l’histoire méconnue ou oubliée de ces lieux pour faire de ce territoire un quartier exceptionnel et exemplaire. 
Il accueillera 10 000 logements (dont 1200 logements étudiants afin d’anticiper le déménagement de la Fac Censier dans le quartier de Picpus), un ambitieux programme de développement centré sur l’agriculture urbaine et la gastronomie ainsi qu’un projet culturel et économique de valorisation des tunnels de Baron-Le-Roy autour de l’artisanat et de la création.
Ce projet a été élaboré conjointement avec le maire de Charenton. Il est l’illustration de la gouvernance nouvelle que Nathalie Kosciusko-Morizet veut instaurer pour le Grand Paris

LE PROJET DE BERCY-CHARENTON EN QUELQUES LIGNES : 


DES LOGEMENTS DURABLES, À HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE, 

QUI S’INSÈRENT DANS L’ESPACE URBAIN

10 000 logements :
  • dont 1/3 de logements pour les classes moyennes (en location à loyer intermédiaire ou en vente à moins de 7500 € / m²)
  • dont 25% de logements sociaux
  • dont 1 200 logements étudiants
  • pas de tours qui défigurent le paysage 
Un projet de proximité et de services :
  • plus de 50 000 m² d’équipements publics de proximité (crèches, écoles, collèges, …)
  • dès 2018, un pôle de commerces et services de proximité rue de Charenton
  • couverture intégrale des voies de chemin de fer entre la rue de Charenton et la rue Baron-Le-Roy (29 hectares) pour réduire les nuisances sonores
  • un parc de 3 hectares menant de la rue de Charenton à la Seine

UN PROJET ÉCONOMIQUE TOURNÉ VERS L’AGRICULTURE URBAINE, 

LES MÉTIERS DE BOUCHE ET L’ARTISANAT

Un projet culturel qui prend racine dans le génie du lieu
  • les tunnels Baron-Le-Roy remis en valeur et ouverts au public : artisanat et culture
  • accueil d’une « Villa Médicis de la Gastronomie » et d’une école hôtelière
Agriculture urbaine et biotechnologies du végétal :
  • centre de recherche sur l’agriculture urbaine
  • incubateur de start-ups dans le domaine des biotechnologies liées au végétal
  • serre de recherche et de production de 30 000 m² d’espaces cultivables
Un projet conçu avec Charenton Le Pont pour relier Paris à sa banlieue :
La Gare de Bercy déplacée à cheval sur Paris et Charenton Le Pont pour créer un lien avec les deux villes et anticiper les contraintes de la future saturation des gares parisiennes à partir de 2019

UNE OPÉRATION FINANCIÈREMENT ÉQUILIBRÉE

2,3 Md€ d’investissement financés par 2,3 Md€ de recettes tirées de la vente des droits à construire.