mercredi 5 février 2014

COMMENT HIDALGO ENTEND NATIONALISER PARIS

LE BILLET DE JEANNE

Vous pensiez que la Gauche parisienne était progressiste et innovante ? Détrompez-vous, il n’y a pas plus rétrograde et idéologique. 

Vous pensiez qu’elle défendait vos intérêts et votre avenir ? Là aussi, elle vous leurre et vous prépare un avenir pénible et douloureux.

Le meilleur exemple nous est donné par la politique d’urbanisme et du logement mise en oeuvre par Hidalgo et Delanoë. C’est une véritable escroquerie morale, un mensonge éhonté !

Depuis 12 ans (13 en réalité car le premier mandat a été exceptionnellement prolongé d’une année), la politique du logement des socialistes, des communistes et des verts à Paris a consisté à opérer une véritable migration des populations dans la capitale en chassant les catégories moyennes hors de Paris et en intégrant les populations moins aisées en provenance de banlieue.

Pourquoi, me direz-vous ? Tout simplement pour des calculs politiques fondés sur des présupposés simples mais efficaces, les uns votant à droite, les autres votant à gauche !

Mais la supercherie ne s’arrête pas là. Si la population a augmenté  à Paris, on ne parle que d’un solde migratoire. 

L’augmentation de 118 000 personnes relevée par l’INSEE entre 1999 et 2010 est ainsi caractérisée : « Les migrations résidentielles limitent la hausse du nombre des familles ». En clair, de nombreuses familles ont dû quitter Paris et ces familles appartenaient sans doute à l’électorat de droite.

Mais comment la municipalité a-t-elle réussi ce tour de force ? 

En fait, tout réside dans leur politique socialiste du logement social. 25 % de la population parisienne est logée en HLM, soit 10 % de plus que dans le reste de la France !

Les attributions de logements ont été reprises en main directement par les élus de l’actuelle municipalité. Pire que tout, Bertrand Delanoë avait annoncé que contrairement à ces prédécesseurs, il n’interviendrait pas dans les attributions de logement. 

C’est en réalité un gros mensonge car s’il n’intervient pas, c’est son adjoint Jean-Yves Mano qui le fait et à satiété  ! Visitant les immeubles de la ville, il n’hésite pas à analyser leur composition « sociale » et à prodiguer des attributions au titre de la « mixité » avec le seul objectif de faire partir les actuels résidents. Et non, les attributions de logements ne sont pas une prérogative exclusive des maires d’arrondissement comme l’avait déclaré Delanoë !

Mais le meilleur est à venir. L’équipe municipale ne se contente pas du parc social pour faire main basse sur la population parisienne. 

Elle s’attaque au parc privé en achetant sous forme de préemption, puisque le droit de préemption est généralisé sur l’ensemble du territoire parisien (*), les immeubles privés mis en vente. En agissant ainsi, elle soutient le marché immobilier parisien et participe activement à la hausse du prix du mètre carré. Voilà la réalité !

Les recettes fiscales et l’endettement de la mairie de Paris servent à acheter le parc privé et à en exclure les résidents disposant d’un bail  à leur renouvellement s’ils ont résisté à la dégradation de leur immeuble et aux changements « social » de locataires jusqu’au terme de leur contrat.

Leur logement occupé parfois depuis de très nombreuses années est soudainement reclassé en logement social et leur loyer augmente de 40 à 50 % en application de la loi sur le « surloyer ». 

Voici comment Delanoë, Hidalgo, en charge de l’urbanisme, et les socialistes ont fait main basse sur le logement à Paris. Ils ont « nationalisé » une partie du parc locatif privé.

C’est cette politique de nationalisation municipale qu’Hidalgo entend développer pour atteindre son objectif de 10 000 nouveaux  logements sociaux par an. Ce sont ces investissements qu’il va falloir financer par l’impôt et la dette et qui vont définitivement dénaturer le parc parisien sans doute pour en faire une grande cité dortoir comme la gauche a su faire en banlieue.


Jeanne K.


(*) Le droit de préemption est une prérogative de droit public qui permet à la commune d'acheter prioritairement un bien immobilier lorsqu'il est mis en vente. Toutes les ventes immobilières sont soumises à une déclaration préalable à la commune qui est alors libre de faire son marché !

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